Val de Nauze

Gardons nous de rejeter celles et ceux qui ont une mission bien difficile.

 

 

 

Cette semaine, notre pays, à juste titre, a été bouleversé par l'assassinat barbare de deux policiers. Cette "croisade" sans merci, menée par de dangereux barbares au nom de perversités de l'Islam,  nous émeut tous. Je me plais de croire que tous les lecteurs de ce blog partagent la peine immense, l'émoi et l'écœurement de nos policiers. Chaque jour que la nature fait, de jour comme de nuit, nous trouvons naturel de pouvoir évoluer, sans risque majeur, sur nos espaces publics et de pouvoir dormir en paix dans nos demeures. Nous le devons, certes, à notre culture communautaire et sociale, à notre sens largement partagé de valeurs acquises mais aussi à la présence vigilante de nos policiers et de nos gendarmes. Ils sont les gardiens de notre quiétude. Qu'il me soit permis, dans ces jours difficiles, de leur exprimer notre gratitude et notre respect.

 

P.F

 

 

 

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Pourquoi nier l'évidence.

 

 

La France va mal, même très mal. Cette crise mondiale qui secoue l'Occident interpellé par la barbarie perverse de l'Islam, n'épargne pas la France comptable d'une historicité colonisatrice, même si l'écrasante majorité de nos contemporains n'y est pour rien.

Tout aussi grave, dans ce pays, on ne sait plus écouter, on ne sait plus voir et on est incapable de dialoguer. Les gouvernances, pétries de certitudes qu'elles seules ont voix au chapitre, n'ont aucunement l'intention de tenir compte des difficultés qui assaillent les plus humbles. Campant sur leurs  victoires électorales acquises, par défaut, il y a 4 ans, avec des dés pipés, les décideurs du pays n'ont nul désir d'entendre et encore moins d'écouter les doléances du peuple.

La fronde, aux rameaux divers et ô combien différents, se voit autorisée à contester la légitimité des pouvoirs législatif et exécutif.

Ce qui est terrible, c'est que les manifestations multiples, dont l'esprit est parfaitement respectable, débouchent sur des violences, des heurts, des dégradations qui coûtent des fortunes aux contribuables d'un pays endetté jusqu'au fond d'une fosse abyssale de plus en plus concave.

Qui a raison, qui a tort ? Certainement, à un moment ou à un autre, tout le monde.  

Nos forces de l'ordre sollicitées pour combattre le terrorisme islamique, qui ont émerveillé l'ensemble de la communauté nationale, sont interpellées dans des cortèges par des manifestants "remontés" qui, eux aussi, pensent être les seuls à détenir la légitimité sociétale. Est-on dans la cohérence quand on extrait avec un levier, un pavé de la chaussée pour l'envoyer, sous l'emprise d'une excitation collective quasi-haineuse, à la figure de représentants de l'ordre qui, eux aussi, sont des pères de famille et dont les familles sont inquiètes, voire angoissées, quand ces manifestations enflamment les foules. Les représentants de l'ordre qui sont des hommes, disposant, comme chacune et chacun de nous, de tous les critères d'imperfection, sont aussi capables de déraper et de s'en prendre inconsidérément, voire brutalement, à des manifestants, parfois fort jeunes. Dans le langage populaire, on dirait volontiers de "péter un fusible".    

Vouloir contester les débordements, tant d'un côté que de l'autre, relève d'une étrange partialité.

Est-on cohérent quand on avance des chiffres de manifestants totalement disproportionnés et invérifiables qui, par leurs écarts, font perdre toute crédibilité arithmétique ?

Non, nos forces de l'ordre contemporaines ne sont pas fascisantes, elles ne sont pas forcément zélées, ni même forcément abruties par la haine. Elles sont tout simplement humaines, déboussolées parfois par des ordres aléatoires, et souvent fatiguées, donc  faillibles. Non, les manifestants qui militent contre des lois qu'ils jugent scélérates, ne sont  pas ces sinistres et hystériques casseurs fascisants, même si, ça et là, on peut constater qu'il y a dérapage.

 

Un gouvernement, droit dans ses bottes, totalement sourd à la contestation populaire, est-il digne d'être le gouvernement du pays héritier de la grande Révolution du XVIIIème siècle ?

 

Faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain ? C'est toute la question qu'il faudrait avoir à l'esprit.  

 

De part et d'autre, saurons-nous raison garder… 



17/06/2016
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