Val de Nauze

Au gui l'an neuf !

 

 

 Création Bagacum chez Passion PSP.

 http://bagacum.centerblog.net/rub-Voeux.html?ii=1

 

 

Hier, jour de la St Sylvestre, j'ai laissé échapper combien ce 1er de l'an paraît singulier dans son positionnement arbitraire ; tout au moins au niveau de la rotation de la Terre. Notre planète offre quatre moments marquants : ses deux solstices et ses deux équinoxes. Le véritable jour d'inversion étant, naturellement, le solstice, en général le 21 ou le 22 décembre, puisque c'est là que s'amorce l'hiver. Cette saison, bien injustement décriée, porte simultanément, en elle, le repos de la Nature et sa régénérescence. N'est ce pas au cœur de l'hiver que s'éclosent les premières fleurs dont les discrètes violettes !

Quoi qu'il en soit, dans notre culture, le 1er de l'an est et demeure une date festive et chacun va porter ses vœux à ses proches et aussi, souvent dans l'automatisme, l'indifférence ou l'hypocrisie, à celles et à ceux dont on a peu de chose à faire de leurs personnes mais toujours en mettant l'accent sur le point capital d'une bonne santé.

Dans notre bel occitan on ajoutait parfois un vigoureux et tonique "Tenes te fier" à traduire, dans la nuance, par un "Veille sur ta santé".

 

P.F

  

Si aujourd'hui les confiseurs et chocolatiers font recettes pour Noêl et le nouvel an il y a quelques décennies "on" se contentait de bien peu et les friandises étaient un luxe distribué avec parcimonie. On se prenait à rêver en recevant les cartes de voeux toujours embellies d'une belle image sous la neige. La distribution postale peinait à joindre les destinataires dans ses délais habituels. Aujourd'hui ce sont les courriers électroniques, beaucoup moins humains, qui ont fait litière d'une tradition que quelques "résistants" veillent à ne point laisser disparaître.

 

Au gui l’an neuf.

 


Les manuels scolaires, il y a un gros demi-siècle, ne manquaient pas d'imager cette locution interjective en l'assortissant d'une lecture choisie.

 

Cette exclamation marque la joie du passage à la nouvelle année. En dépit des apparences, le gui ne serait pas linguistiquement parlant à l’origine de cette expression : o ghel an heu, en celte "que le blé germe". Cette incantation aurait  été la formule prononcée par les druides au solstice d’hiver lorsqu’ils coupaient le gui sacré. La tradition de s’embrasser sous le gui, porte-bonheur symbole de prospérité et de longue vie, a perduré ainsi que l’expression altérée en au gui l’an neuf. Attestée depuis le Moyen-Âge, les enfants la prononçaient par exemple le jour de l’an pour quémander quelque aumône.

 

Récupérée de :

« http://fr.wiktionary.org/w/index.php?title=au_gui_l’an_neuf&oldid=11387291 »

 

Ce rituel, bien lointain, a perduré chez les plus humbles jusqu'au XXèmesiècle pour, le jour de l'an, aller présenter ses vœux chez les plus aisés en espérant avoir en retour une petite "étrenne" toujours la bienvenue quand on n'a rien ou si peu.

 



01/01/2013
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