Val de Nauze

Lucien Gache avait tenu à  honorer de sa présence la cérémonie de la Résistance du 27 mai. Photo © Bernard Malhache. 

Belvès a perdu son centenaire, hier matin 12 juillet, à l'EPAD. 

Lucien Gache naquit dans une fermette de la Beauce, le 12 mai 1914, à Bullou.

Lucien d'origine modeste a beaucoup travaillé dès son enfance dans les fermes beauceronnes puis est parti vers Paris où il est devenu boulanger et fonda son foyer, le 15 août 1939, quand l'Europe et le monde allait s'embraser. La vie laborieuse de Lucien prend une autre tournure avec sa captivité en Allemagne où il a vécu cinq années d'horreur.

La vie reprit après cette douloureuse déchirure. Le couple Gache donne la vie à ses deux filles et poursuit progressivement son activité boulangère dans plusieurs localités beauceronnes avec pour règle le désir d'être au service de sa clientèle.

Les Gache ont eu la joie de voir arriver trois petits enfants et, 13 ans après le décès son épouse, Lucien s'éteindra six fois bisaïeul.

Les Gache ont élu domicile à Belvès pour se rapprocher de leurs filles au début de ce nouveau siècle. 

Lucien a toujours eu une vie intense pleine d'activités intellectuelles et a toujours eu un regard, souvent critique mais d'une parfaite lucidité, sur l'évolution de la société.

Le 27 mai dernier "on" envisageait d'élaborer un mémoire pour solliciter la Légion d'Honneur pour Lucien Gache; non seulement pour mettre en relief ce parcours exemplaire mais, aussi, pour souligner, dans la reconnaissance citoyenne, le souvenir de tous ces malheureux qui ont eu leur jeunesse sacrifiée. Certains, hélas, ne sont pas revenus de leur captivité. Le décès inattendu de Lucien a mis un terme à cette intention.  

Le village d'adoption de Lucien rendra un l'hommage mérité à son centenaire, dernier prisonnier de guerre, lors d'une cérémonie d'adieu à Belvès ce lundi 13 juillet, à 16 heures.

L'inhumation de Lucien Gache se fera dans sa Beauce natale, à Brou, dans la semaine.