Val de Nauze

Elle a été écartée...

 

Avant d'aborder la remarque de ce jour il me faut préciser, pour les internautes externes à notre Val de Nauze, que notre rivière est le catalyseur de toutes les communes de notre canton.

 

 

Le pont du Bas de la Côte. 

 

La communauté de communes de notre contrée a pris "Entre Nauze et Bessède" pour choronyme. À l'époque j'ai eu l'insolence d'émettre une critique amicale disant que sept communes, St Germain, Cladech, Grives, Carvès, St Amand, Doissat et Ste Foy, ne s'inscrivaient pas du tout dans ce paramétrage, Sagelat, n'y était que pour quelques arpents et, enfin, Salles, Larzac et Belvès ne s'y retrouvaient qu'en partie. Seules St Pardoux et Monplaisant correspondaient, à la lettre, à la définition.

 

Cependant, pour l'ensemble, l'esprit y était.

 

Entre Nauze et Bessède, au fil du temps, perdait, tout en le conservant officiellement, entre et devenait dans le langage courant Nauze & Bessède.

 

 

La Nauze en amont du pont de la République. 

 

En haut lieu ces modestes communautés de communes devenaient insupportables et le vent des gouvernants a voulu les défaire pour les rendre acceptables au-delà de 5 000 habitants. Ces entités qui n'avaient pas, comme nos communes, derrière elles, des siècles d'historicité allaient donc sombrer dans les classeurs de la "cytologie". Par principe les adeptes de l'hégémonie, qui sont les seuls de la planète à détenir les concepts du bon sens, les clés de l'harmonie et de l'équité, se devaient de trouver pervers les découpages de leurs prédécesseurs mais n'ont pas été bien plus loin qu'au stade des barouds d'honneur.

 

 

Le pont de la République. 

 

Nauze et Bessède reléguée dans les répertoires des éphémères il a fallu imaginer un choronyme pour la future entité. Les "Nauzéens" auraient bien voulu que l'hydronyme de leur cours d'eau trouve sa place dans le nouveau nom et Communauté de communes Vallées Nauze et Dordogne paraissait d'une logique imparable ; puisqu'il s'agissait de réunir le bassin de la Nauze à un petit segment de notre Dordogne. C'était sans compter sur le rejet des riverains nordistes de notre fleuve qui percevaient presque comme un outrage que notre modeste rivière soit un support déterminant du nouveau choronyme. Les puissants concèdent rarement aux humbles : c'était valable à l'époque des fabulistes, c'est toujours d'actualité.

 

Ce qui était, paraît-il, le moins acceptable c'est que Nauze et Dordogne plaçait l'affluent mineur en ouverture minorant ainsi notre Dordogne, vecteur de communication. Pour la sonorité on ne pouvait pas imaginer Dordogne et Nauze ; cela aurait manqué d'élégance.



 

Le pont des abbesses. 

 

Aucune personne, à mon humble connaissance, n'est troublée qu'un département s'appelle Saône-et-Loire bien que notre fleuve majeur soit deux fois plus long que la féale du Rhône.  Le Loir, 317 Km, est plus court que le Cher, 367 Km, l'Ille, 47 Km, est bien moins étirée que la Vilaine qui atteint l'Atlantique après avoir parcouru 219 Km de Pays de Loire et de Bretagne.

Soyons sérieux ; que les élus communautaires de l'autre rive n'aient pas voulu, par consultation démocratique, associer notre rivière au nouveau choronyme ne changera pas la face du monde. La Terre, elle, devrait continuer de tourner. C'eut néanmoins été, une fois n'est pas coutume, l'occasion pour les dominants de laisser une place à notre modeste cours d'eau à côté de son fleuve assembleur.

 

Ils ne l'ont point souhaité. Qu'il soit permis de penser qu'ils n'en sortent pas particulièrement grandis !

 

 

 

La Nauze au fond du village de Fongauffier. 

 

C'est donc Communauté de communes Vallée de la Dordogne et Bessède qui a été retenu. La vallée de la Dordogne, certes, est, légitimement, notre fierté géographique, historique et touristique. Nous la partageons avec le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Corrèze, le Lot et la Gironde. Sauf erreur seule une dizaine de communes, sur les 176, de Vallée de la Dordogne et Bessède vont la border. Il en va de même pour la Bessède qui ne se trouvera que pour une petite partie dans notre future communauté de communes ; c'est pour ces deux raisons que Communauté de communes Vallées Nauze et Dordogne aurait été plus juste, plus pertinent et, in fine, d'une excellente sonorité.

 

 

 

 

Ici la Nauze emprunte le canal d'amenée de l'ancien moulin de Fauvel. 

 

En démocratie le vote souverain des élus -et heureusement- prime sur les avis non autorisés des citoyens épars qui ne manqueraient pas de déboucher sur une cacophonie sans nom.

 

 

 

Notre Dordogne, il est vrai, ne manque ni de charme, ni de puissance, ni de majesté.


Texte et photos Pierre Fabre.





03/05/2013
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