Explication de texte sur un point controversé de "La Marseillaise".
Avant de parcourir cette page je voudrais préciser que notre hymne national, qui n'a rien d'un hymne appelant à la tolérance, à la mesure et à la symbiose d'un pays en harmonie avec toutes les composantes de sa population, fut, tout d'abord, un chant patriotique de la Révolution française, adopté par
Notre hymne, œuvre présumée, d'un jeune capitaine du génie, dans une nuit enflammée, à Strasbourg, remplace le Domine, salvum fac regem (Dieu sauve le Roi) écrit en 1686 par la duchesse de Brinon sur une musique de Jean-Baptiste Luly, il servit d'hymne royal français jusqu'en 1792.
Notre hymne, comme presque tous les hymnes de la planète, véhicule une forte tonalité patriotique qui flirterait, si sa composition était contemporaine, avec du nationalisme.
Pacifiste et, autant que faire se peut, tolérant je trouve que notre Marseillaise, certes envoûtante, surtout dans les grandioses manifestations, notamment sportives, surtout quand elle est guidée par une voix de chanteur ou de chanteuse d'opéra, prise à la lettre serait un chant qui ne correspondrait pas à une composition de notre temps. Il faut donc la rapprocher de son contexte historique.
A contrario je fus choqué, blessé, ulcéré quand j'entendis dans le petit cimetière de Veyrines-de-Domme, le 30 août 2008, s'élever l'hymne de la monarchie espagnole, qui n'a comme seule "légitimité" que d'être l'héritière d'un dictateur ultra-catholique boucher de
Notre hymne peut, cependant, interpeller par son verbe et, de temps à autre, certaines personnalités s'attellent à émettre des remarques ou des réserves. Osera-t-on, un jour, "déposer"
"Chaque loi sur l’école mentionne ou veut faire apprendre l’hymne national. (…) Je veux partagez avec vous mon émotion sur le sujet ", a commencé la présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat. Il y a cette fameuse phrase, "Qu’un sang impur abreuve nos sillons". Il faut quand même que nous réfléchissions au fait que cette phrase véhicule vraiment des messages d’un autre âge. Et hors du contexte révolutionnaire, c’est quand même une hérésie scientifique, affirme Marie-Christine Blandin.
Revenons et pour beaucoup découvrons le sur le vrai sens historique de "Qu'un sang impur abreuve nos sillons".
L'histoire, ou la légende, accrédite l'idée que La Marseillaise fut chantée, pour la première fois, par Rouget de Lisle à l'hôtel de ville de Strasbourg ou chez Dietrich en 1792 (Pils, 1849).
Instructif !
Notre ami Jean-Claude Eymet m'a adressé un commentaire trouvé sur la toile à la suite d'un article où il est dit que Marie-Christine Blandin, sénatrice E.E.L.V du Nord ré-attaqua "
J'en ai marre d'entendre les gens (Jamel, Lambert Wilson et compagnie) critiquer
On ne peut pas leur reprocher leur ignorance, et ça ne devrait pas être mon rôle de rappeler le sens, mais à l'éducation nationale, lors des fameux cours d'éducation civique.
Avant de dire beurk c'est quoi ça, c'est raciste, c'est méchant blablabla, il faudrait savoir ce qu'est ce sang impur ainsi que les sillons.
Alors explications de texte : à l'époque ce qu'on appelait le sang pur c'était le sang des nobles qui, seuls, pouvaient prétendre à des fonctions d'officiers dans l'armée.
Lors de la Révolution et notamment de l'attaque des autrichiens, les nobles se sont enfuis et ne restaient donc que des sangs impurs, par opposition au sang pur, qui étaient des gens du peuple qui prenaient les armes pour combattre l'envahisseur.
Et les sillons sont des tranchées creusées un peu partout dans la campagne et les champs lors des sanglantes batailles. "Qu'un sang impur abreuve nos sillons" signifie donc que c'est notre sang impur à nous le peuple qui nourrira nos terres.
En aucun cas il ne s'agit du sang de l'ennemi. Ce serait bizarre quand même de chanter que le sang de l'ennemi nourrit nos terres, nos sillons.
On peut reprocher beaucoup de choses à
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Nos professeurs d'instruction civique, quand ils enseignaient cette matière, le savaient-ils. Qu'il me soit permis d'en douter ! P.F
Les occasions manquées. "On" aurait pu, après l'assassinat des Communards, voulu et souhaité par le sinistre Adolphe Thiers, imaginer de substituer "Le temps des cerises" à notre Marseillaise mais il faut bien admettre qu'il aurait fait désordre quand le bruit de bottes parcourt ponctuellement les Champs Élysées. Dans la foulée de
Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon resteront, pour un bon moment dans l'histoire, grâce au Chant des Partisans.
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