Val de Nauze

Guylène une comédienne qui, le 11 novembre, a ému l'assistance.

 

 

 

 

 

SIORAC-en-PÉRIGORD

 

 

BELVES      SAGELAT

 

 

Guylène Carcelès, une comédienne qui sait être drôle, pathétique et authentique. Photo © Bernard Malhache.

 

 

Guylène Carcelès, comédienne sioracoise, le 11 novembre, a ému l'assistance lors de la cérémonie sagelacoise commémorant l'Armistice de la Guerre de 14.

 

 

 

Qui est Guylène. Cette jeune personne, maman d'un préadolescent et d'une fillette, n'est pas une artiste professionnelle ; elle travaille à L'EHPAD de Belvès. Ses aptitudes scéniques l'ont naturellement portée à jouer dans la Troupe de Sagelat qui, grâce au talent de ses comédiens, s'impose dans le secteur et joue souvent devant des salles combles comme ce fut le cas, le 8 octobre, au Buisson.

Guylène, le 11 novembre, se plaçait dans un registre bien différent de celui de Labiche où elle s'éclate. Ce jour là, dans le décor du Monument aux morts, on n'était, bien entendu, pas dans une situation scénique de vaudeville mais au cœur du devoir de mémoire. Guylène se devait de traduire la douleur incommensurable d'une mère cherchant la sépulture de son fils. En empruntant une poésie pacifiste extraite de l'œuvre de Montéhus, il fallait surtout mettre en avant l'absurdité terrible des guerres et de leurs instigateurs, "ces empereurs maudits qui font commerce de guerre avec la chair de nos petits". Naturellement, Montéhus, le libertaire, qui est passé par les théâtres opérationnels de cette terrifiante épopée, en voulait plus au kaiser Guillaume II qu'aux Français qui n'étaient guère plus tendres et qui, il y a tout juste un siècle, ont refusé la main tendue de Charles 1er d'Autriche, bien différent de l'insensible François Joseph, qui proposa la paix, avec restitution de l'Alsace-Lorraine, et ne fut même pas reçu personnellement par Aristide Briand.

Guylène a su émouvoir... et avec brio. L'impact de cette cérémonie fut certainement modeste. Il ne paraît ni absurde ni  totalement exclu que Guylène soit sollicitée l'an prochain pour jouer cette saynète dans son village sioracois. Guylène avait réuni tous les atouts vestimentaires, merci à maman, à la famille, aux amies,  pour donner à son rôle, toute la forme d'authenticité qu'il fallait.

On notera que Guylène qui est Sioracoise, par sa famille paternelle, a de l'antériorité sagelacoise et monplaisanaise. Elle a même habité pendant une courte période dans le village sagelaco-monplaisanais de Fongauffier.

 

 

 

Un point de toute petite histoire. Revenons sur un tout petit point de détail. Le monument aux morts sagelacois est implanté dans le petit village de Fongauffier. Jusqu'au 11 mars 1923, Siorac, le nôtre, officiellement, s'appelait, Siorac & Fongauffier. Cette terminologie dérangeait et, certainement, était mal comprise car Fongauffier n'a jamais été de la commune de Siorac ; et, ce particularisme, imprécis dans son historicité, vraisemblablement, remonte à l'époque abbatiale fongauffiéraine.

Les édiles sioracois voulaient se libérer de ce toponyme qui, d'une part, était mal compris, et, d'autre part, était mal utilisé car, par commodité, Siorac a souvent pris, dans l'usage, le nom de Siorac-de-Belvès. Ce nom, sans jamais avoir été officiel, a même été gravé sur la pierre de la gare. Après deux échecs au Conseil d'État, enfin, l'officialisation de Siorac-en-Périgord fut validée en admettant une résonance touristique… déjà. L'exécutif municipal d'alors était entre les mains du Dr Numa Lavelle. 

  

Pierre Fabre.  

 

 

________________

 

 

 

Demain. Retour sur l'année 1916 restituée par la conférence de Gilles Heyraud.

 

 

 

 



18/11/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 103 autres membres