Jean Larcher fut un des premiers parachutistes.
SIORAC-en-PÉRIGORD
Jean Larcher s'est éteint la semaine dernière à l'âge de 92 ans.
En 1941, quand le sinistre maréchal se soumettait aux diktats du führer, Jean Larcher était dans l'armée de l'air, sous le drapeau tricolore qui flottait, encore, dans un vent de liberté de l'autre côté de
Jean Larcher pouvait arborer huit décorations. Il était un ancien du 138ème parachutistes de l'Armée Française, ayant fait partie du 1° Régiment de Chasseurs Parachutistes, premier Régiment parachutiste créé dans l'Armée française.
Ses obsèques ont eu lieu à Siorac ce samedi 22 février.
C'est André Lauzet qui prit la parole pour retracer la vie de Jean Larcher.
Jean est né le 29 janvier 1922 à Étampes située à
Il était l’aîné d'une famille de 4 garçons, le papa était artisan maçon.
Jean de son métier était peintre en bâtiment il travaillait dans une entreprise parisienne.
La guerre de 1939-45 vient bouleverser tout cela. En 1941, à 19 ans il décide de partir pour se mettre au service de son pays et il s'engagea dans la seule Armée possible, celle en Algérie. Jean-Paul Chaumel vous en dira plus, tout à l'heure au nom des Anciens Combattants.
De retour de la guerre en 1945, Jean reprend à Paris son métier de peintre en
bâtiment.
C'est en 1956 qu'il épousera Lucienne, sa Sioracoise qui lui a donné la joie d'avoir une fille et une petite fille, ce n'est pas une grande famille, mais un grand Amour partagé.
En 1961 Jean doit arrêter son travail à la suite d'un grave accident. En 1959 il est happé par un autobus parisien qui lui broie une jambe.
C'est en 1980 qu'avec Lucienne ils décident de venir s'installer à Siorac, où là il va s'engager comme bénévole dans un certain nombre d'Association, pour être au service des autres.
On peut citer :
– Président de l'Amicale Laïque de Siorac (4 ans)
– Président du Comité des Fêtes de Siorac (4 ans)
– Trésorier de
– Secrétaire de
ans)
chargé des affaires sociales traitant des problèmes de pension et d'aide
– Délégué départemental de
Jean-Paul Chaumel a rendu l'hommage militaire à Jean Larcher.
Tout le monde à Siorac et d'un peu plus loin, connaissait Jean et savait qu'il était un Ancien Combattant de 1939-45, mais il y en a peu qui savent quel a été son parcours assez remarquable.
Jean LARCHER, en 1941 à 19 ans a estimé que son devoir était de se mettre au service de son pays
Jean a rejoint le 15 avril
Les mouvements sont nombreux : Colomb-Béchar, Aîn-Sefra en Algérie et aussi en Tunisie à Sfax où son unité est engagée face à l'Afrika-Korps de Rommel.
Il a participé à l'accueil des troupes américaines qui ont débarquées en novembre 1942 en Afrique du Nord en opposition avec le gouvernement de Vichy.
Après un peu plus d'un an au Groupe de Chasse, Jean se porte volontaire pour les unités parachutistes. Il est affecté au 1er Bataillon de Chasseurs Parachutistes qui deviendra 6 mois après Régiment. Ce Régiment de l'Armée de l'air est issu de 2 Groupes d’Infanterie de l'Air le 601 et le 602 qui furent les premières unités parachutistes de l'Armée Française, crées en 1937.
Jean passe son brevet de parachutiste le 1er mai 1943 à Fès au Maroc avec le N° 1187, c'est vous dire qu'il fait partie de l'histoire du parachutisme.
C'est ainsi qu'avec le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes et avec les Unités Américaines il débarque en 1943 en Sicile et participe à la campagne d'Italie face aux troupes de l'alliance des Forces de l'Axe. Là Jean me disait un jour ; il fallait creuser le sol pour dormir la nuit, rien ne devait dépasser, car les balles pouvaient venir de n'importe où.
Il a accompagné le débarquement en Provence, puis il participe à la reconquête de la vallée du Rhône.
Le vrai baptême du feu c'est dans les Vosges le Régiment est engagé au sein de la 2° DB celle de Leclerc le 3 octobre 1944. Le 16 octobre le Régiment prend le col du Ménil. C'est le lendemain 17 octobre 1944 que Jean est blessé par balle dans la forêt de Géhan sur la commune de Cornimont, c'est dans les Vosges au sud du lac de Gérarmer pas très loin d’Épinal.
Jean est évacué sur les hôpitaux, il ne doit d'être resté en vie qu'a sa robustesse.
Il a était cité à l'Ordre du Corps d'Armée le 21 décembre 1944.
Là s’arrête sa carrière militaire.
Jean s'était vu décerné :
l'Insigne des Blessés de Guerre.
Les Anciens Combattants se devaient de rendre les honneurs à notre grand aîné Jean. Ils savent
plus que tout autre, combien
qui peuvent aller jusqu'au sacrifice de sa vie, pour défendre son Pays.
Adieu Jean, au nom de mes camarades je m'incline devant toi.
In fine la fille du défunt et une amie ont pris la parole pour la famille et les voisins.
Demain Serge Utge-Royo, artiste humaniste et rebelle, attendu à Siorac le 29 mars prochain, répond à cinq questions de ce blog.
A découvrir aussi
- L'INSEE et les municipales.
- Une réaction de Christian Léothier.
- Pérégrination du club de détente et partage en Corse.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 103 autres membres