L'école c'est l'école de la vie.
Coup d'oeil sur le Collège Pierre Fanlac.
Ce mercredi 18 septembre, deux semaines après la rentrée, se prêtait bien pour une première visite au Collège Pierre Fanlac.
Christophe Taulu, principal du collège à gauche sur la photo, et Philippe Maradènes son adjoint.
Revenons d'abord sur le personnage de Pierre Fanlac qui a été choisi pour nommer notre collège. L'éponyme de Pierre Fanlac, imprimeur-éditeur et écrivain, pérennise localement le nom de ce personnage d'édition qui naquit le 11 février 1918 et décéda le 31 octobre 1991. |
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Après ses études au collège Rocroy-Saint-Léon à Paris Pierre Fanlac rencontra le bouquiniste Louis Lanoizelée qui lui inspira l'amour du livre, des éditions originales et des grands papiers. À 21 ans, déjà, il publie, avec des amis, une anthologie intitulée Mosaïques. Il se cherche une activité conforme à ses aspirations et sa créativité demeure toujours en éveil.
Citons ses parutions Reflets et Terre du Périgord. La guerre arrive et jette un long point de césure à ses travaux. Après
Son retour en Périgord, pour échapper à certaines difficultés économiques, l'amène à créer une entreprise d'imprimerie et à poursuivre son travail d'éditeur. Le Périgord lui doit son regard sur ses traditions et ses mœurs, tant au passé qu'au présent. Il affirme son concept progressiste en 1984 en confiant son imprimerie à ses ouvriers sous forme de S.C.O.P. Sa maison d'édition, régionaliste, étend par ailleurs son domaine à la poésie, aux sciences humaines et la photographie.
Sur l'oppidum de Tourneguil, où Christophe Taulu et Philippe Maradènes viennent de prendre leurs fonctions, ces pédagogues ne sont pas vraiment dans une terre totalement inconnue. Le premier, pétrocorien, l'an passé, était proviseur-adjoint au Lycée Claveille à Périgueux et son adjoint, fumélois, à l'accent savoureux et rocailleux des hautes terres de Gascogne, lui, l'année dernière, après avoir été de nombreuses années conseiller principal d'éducation, était principal-adjoint dans le collège agenais Ducros du Hauron, collège de la turbulente Cité Rodrigue, bien moins calme que notre paisible collège rural.
Christophe Taulu, occupe le logement de fonction du chef d'établissement du collège. Son adjoint, marié et père de deux enfants, réside en dehors de la cité scolaire. Ce binôme éducatif vient, tout juste, de relever, d'une part, Fabrice Quignon qui s'est échappé bien loin dans l'autre hémisphère dans l'Île de Tubuai. [Tubuai (prononcé Toubouaï et Tupua'i en tahitien) est une île volcanique de 45 Km2 située dans l'archipel des Australes en Polynésie française, dont elle est le chef-lieu, ainsi que de la commune de Tubuai 2050 habitants.] et, d'autre part, Luc Czepaniak, le principal adjoint, qui est parti beaucoup moins loin et a rejoint le collège de Thiviers.
Christophe Taulu, après ses études de lettres et le CAPES, passa, en 2007, avec succès, le concours pour devenir chef d'établissement. Philippe Maradènes est arrivé par l'itinéraire bien différent de "sports études".
Le blog de ce jour n'a, bien entendu, nullement l'intention -et encore moins la ridicule prétention- d'établir une balourde "estimation" pédagogique, ce serait aussi stupide que grotesque et déplacé, sur cet établissement scolaire mais seulement de connaître le nouveau binôme qui prend en charge ce site scolaire. Le moins que l'on puisse dire c'est que ces deux personnages ont le contact chaleureux et donnent une excellente impression.
Christophe Taulu, en quittant notre chef lieu de département pour prendre le vert des Hauts de Nauze, donne l'impression qu'il s'introduit, en confiance, dans un établissement qui, a priori, ne connaît pas de problèmes majeurs. Sans avoir le recul nécessaire pour avoir un avis autorisé sur le niveau de ses élèves il ne lui semble pas qu'il y ait d'écart mesurable avec la norme de son temps.
Il n'a pas décelé de difficultés notables au niveau de la discipline et, à sa connaissance, il n'y aurait pas de circulation de drogues dures.
À la question du fléau de la tabagie juvénile il pense que ce problème sociétal n'est, certes, ni mineur, ni nouveau mais ne relève pas d'une inquiétude locale plus dévastatrice qu'ailleurs. "Les enfants se cherchent et s'identifient par rapport à leurs grands frères et grandes sœurs ou leurs camarades plus âgés".
Le principal n'a pas relevé de difficultés pour le port des gilets jaunes ce qui est un excellent repère sécuritaire.
Le chef d'établissement prend, néanmoins, un collège dont l'effectif recule. Il n'y a plus que trois classes de sixième, sur quatre, et l'an dernier c'est une classe de cinquième qui a disparu. L'effectif global de 410 élèves est donc en recul, sur un an, d'environ 40 élèves. La démographie serait la cause de ce recul. La population de notre secteur n'ayant pas chuté dans ce pourcentage il semblerait donc que ce recul soit imputable à un subtil vieillissement de la population locale.
Philippe Maradènes, dont le profil sportif affirmé donne une tonalité dynamique à ses interlocuteurs et, parallèlement, doit séduire les élèves, trouve le site scolaire belvésois bien tranquille et ne peut supporter la comparaison avec l'établissement urbain qu'il vient de quitter où les problèmes conflictuels immanents au ghetto des cités sont hélas permanents.
Après cette rencontre on ne peut que se réjouir, pour nos jeunes collégiens, de les savoir dans ce décor de Pierre Fanlac mais n'oublions surtout pas qu'à l'école les enfants sont à l'école de la vie.
Pierre Fabre.
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