Val de Nauze

L'esbroufe; une méthodologie de bien mauvais aloi !

 

 

 

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Le joli village de St Laurent-la-Vallée, blotti sous ses "pechs", est, comme presque tous les villages, à la tête d'un mini-réseau de chemins ruraux. Au niveau du lieudit Le Monteil l'ancienne voie communale n° 221 se scinde en deux chemins ruraux. Le premier rejoint Pomarède, il a été bitumé par décision municipale, et le second rejoint les hauteurs du Clos. Probablement ce dernier frise une dommageable obsolescence de fait. 

 

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Le cadastre au niveau du Monteil.

 

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Une vue plus large des voies publiques et des chemins ruraux de cette colline du Monteil.

 

Si vous vous vous promenez du côté du Monteil vous pourrez voir des platanes superbes qui défient le temps. Ce mitage, agreste au demeurant, domine le bourg de St Laurent et autorise un parfait coup d'oeil sur le village où naît le petit cours d'eau, l'ancien Valech, qui cisèle les collines entre St Laurent et Siorac et qu'une regrettable dérive, plus que séculaire, a renommé la Vallée.

 

Le problème c'est qu'il peut vous arriver d'être bloqué dans votre progression par des riverains qui aimeraient bien que les promeneurs considèrent que le chemin est privé. Pour dissuader les promeneurs des panneaux surfent sur l'ambiguïté. Les parcelles jouxtant le chemin rural, certes, sont privatives, cela va de soi, mais en implantant, dans la plus parfaite légalité, des panneaux de propriété privé, le plus près possible de l'assiette du chemin rural, ces riverains comptent bien intimider les personnes qui entendraient user de celui-ci. La méthodologie de bien mauvais aloi n'est, bien entendu, pas condamnable. Ce qui est plus regrettable c'est la pression, le stationnement prolongé faisant barrage sur le chemin ou, au moins, contrariant le passage.

 

Comme auraient dit certains de nos anciens "Et l'on s'étonne qu'il y ait des guerres"!

 

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Celles et ceux qui n'ont pas une connaissance parfaite de la géométrie cadastrale des lieux peuvent douter devant les indications visuelles.

 

Nous sommes, hélas, bien au delà du triste effondrement du réseau de chemins ruraux, admis par le législateur, ou l'intérêt privé écrase l'intérêt général. Elle est bien loin l'époque où, dans la ruralité profonde, les notions de propriété étaient assorties de larges permissivités. "On" passait chez le voisin, bien sûr en respectant les cultures, sans même penser à la notion de propriété, et les rares propriétaires qui réagissaient aux passages paisibles étaient considérés comme d'irascibles tracassiers égoïstes.

Cette époque est révolue et jamais le commerce de panneaux de propriété privée, d'interdiction de tous ordres, de clôture, voire de système d'alarme, n'a été aussi florissant et ce faisant les utilisateurs de ces procédés pensent, naturellement, qu'ils sont parfaitement dans leur droit mais n'ont aucunement l'impression d'hypothéquer l'harmonie d'une bien ancienne tolérance promouvant de bons rapports sociétaux.

 

Pierre Fabre.



16/09/2013
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