La réforme territoriale approche.
Claudine Le Barbier a bien voulu inviter Bernard Malhache et moi-même à assister à la réunion d'information sur la future et probable réforme territoriale. N'étant pas élu je n'avais, bien entendu, d'autre mission que celle d'écouter.
P.F |
Claudine Le Barbier avait invité hier soir, à la mairie de Belvès, une centaine d'élus, maires ou délégataires, sud de la 4ème circonscription et est de la 2ème, pour disserter de la réforme territoriale. Seulement, au maximum, deux douzaines se sont déplacées.
Cette réunion était animé par Claudine Le Barbier et par Michel Diefenbacher, conseiller régional lot & garonnais, ancien député et ancien président du conseil général du Lot & Garonne.
Après l'ouverture protocolaire de Christian Léothier Claudine Le Barbier précisa que cette réunion d'élus n'était pas politique (sic). Tout le monde sait que nos élus ruraux détestent afficher leur appartenance, pour autant qu'ils en aient une, et que seule la quiétude de l'isoloir sait capter leur sensibilité; notamment lors des sénatoriales.
Sauf erreur de scan on pouvait cependant remarquer que les Solfériniens sont venus à pas comptés et que les élus plus proches de l'ancienne majorité semblaient plus présents.
Claudine Le Barbier revint, pour la énième fois, sur sa nostalgie d'un conseil général doté d'une architecture campant sur des cantons ruraux proches des citoyens. Elle ne cache pas son désaccord sur ces nouveaux conseils généraux [N.D.L.R ils ont une espérance de vie incertaine… peut être courte] et se demande qui fera quoi.
Michel Diefenbacher, il manipule le verbe avec aisance et raffinement, lui, aborda le thème des limites régionales et parla des hypothèses de déport des limites de l'Aquitaine. Il se lança dans un plaidoyer pour une fusion Aquitaine Midi-Pyrénées et, pour un Lot & Garonnais, quoi de plus logique. Tout plaide pour ce mariage naturel, bassin de
La gouvernance n'a pas souhaité répondre aux désirs de départements exprimant l'envie de changer de région; ex les deux départements charentais auraient préféré aller vers l'Aquitaine sans suivre la migration des Deux-Sèvres et de
Les deux orateurs souhaitaient et voulaient un échange avec les élus. Celui-ci a bien eut lieu mais on sentait bien que les élus étaient plutôt hostiles ou réservés à cette réforme pour laquelle ils ont été peu ou pas du tout consultés [N.D.L.R et les citoyens encore moins… mais les citoyens de base qui s'en soucie !].
Les principaux intervenants.
La grande question pour tous est de savoir qui va faire quoi, comment et avec quels moyens.
Les élus ont pratiquement tous souhaité garder le département. Ces entités qui maintenant sont plus que bi-séculaires et qui correspondent, en général, à de vieilles structures de l'Ancien Régime, duché, comté… Il existe bien quelques départements "artificiels" comme l'Allier.
Seule une élue afficha un optimisme et estima que la réduction du millefeuille allait dans un sens favorable. Christian Léothier, un brin d'humour dans le verbe, avança qu'allaient devenir les employés du conseil général: iraient-ils rejoindre Bordeaux !
Dans la salle de nombreux élus supposent que la baisse des coûts attendue reste à démontrer et certains pensent même que directement ou indirectement c'est plutôt l'inverse qui est à craindre.
Claudine Le Barbier estime que si elle est interpellée par ses mandants c'est surtout parce qu'elle est connue par son mandat de conseillère générale. Michel Diefenbacher suppose que bien peu de citoyens peuvent lister les conseillers régionaux de leur département. Il faudrait avoir une belle mauvaise foi pour affirmer le contraire. De là il demanda si le système électoral était adapté. Il faut savoir que toutes les perversités pour altérer les résultats électoraux, en favorisant les courants ascendants, sont en place. Il n'y eut aucun élu pour disserter sur ce sujet. Bien entendu les élus qu'ils soient du libéralisme solférinien ou du libéralisme encore plus affirmé ne veulent, à aucun prix, un système électoral équitable; c'est à dire promouvant les élus sur la base intégrale des résultats électoraux.
Droit dans ses bottes de président de communauté de communes Michel Rafalovic estime que les mandants savent reconnaître le travail accompli.
Les dérives du débat. On ne pouvait faire l'impasse sur les communautés de communes ni sur les transferts de compétences. Les élus craignent que les populations rurales perdent les liens qui les unissent à eux. Un maire affirma, avec justesse, que l'échelon communal est le premier pour les citoyens. Les élus appréhendent les révisions à la hausse des communautés de communes et souhaitent que ces intercommunalités ne grandissent plus.
Michel Diefenbacher, vers la fin, posa une question qui, implicitement, donnait la réponse. Il regrette que la vie des communautés de communes soit de moins en moins apolitique et estime que les syndicats, dans le passé, savaient se dégager des clivages.
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