Val de Nauze

La santé en Périgord Noir.

 

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Retour sur image. Les personnalités lors de l'inauguration de la maison de santé. 

 

Co-présidente de la Commission Santé du Périgord Noir (territoire du Sarladais), Claudine Le Barbier a présenté lors d’une récente réunion le bilan des actions menées dans le cadre du Pôle d’Excellence rurale. Le territoire avait en effet été retenu en  2011 dans le cadre d’un appel à projet national pour une expérimentation dans le domaine de la Santé. Le financement était assuré essentiellement assuré par l’État, le Conseil régional et les collectivités.

 

 Outre la création de 4 Maisons de Santé sur le Sarladais (Belvès, Salignac, Rouffignac et Hautefort), c’est la télémédecine qui a été l’axe structurant de ce projet.

 

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La tribune lors de la création du pôle d'excellence.

 

 

 

" Nous avons été des défricheurs"; c’est en ces termes que Claudine Le Barbier a ouvert la réunion qui s’est tenue en présence de Michel Laforcade, Directeur régional de L’agence régionale de Santé, de Germinal Peiro,  Président du Conseil départemental, de J-J de Péretti, de représentants du Conseil régional, de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie et de représentants de l’État.

 

"Nous avons voulu par ces actions lutter contre la désertification médicale annoncée et permettre à chacun d’accéder aux soins en tous points du territoire".  Le bilan est très positif.

 

En effet, les Maisons de Santé ont attiré de nouveaux professionnels de santé par exemple à Belvès, une dentiste et tout récemment une sage-femme. De nouveaux médecins devraient arriver dans les mois qui viennent. À Salignac, un psychiatre est attendu sous peu.

 

Côté télémédecine, l’objectif était de répondre au manque de spécialistes sur le territoire en créant un réseau entre les professionnels libéraux et les médecins hospitaliers. Par exemple, les infirmiers ont pu, grâce aux équipements fournis, soumettre des clichés de plaies complexes à un dermatologue de l’hôpital de Périgueux qui a établi à distance un protocole de soins. On a ainsi obtenu un diagnostic rapide, sécurisé, en évitant au malade de se déplacer.

 

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L'ophtalmologiste examine l'oeil d'une patiente.

 

 

 

Autre innovation importante pour notre population souvent âgée : le dépistage itinérant de la rétinopathie diabétique, cette maladie grave qui peut engendrer une cécité.  Dans ce cas, c’est un orthoptiste volontaire qui s’est déplacé avec le matériel fourni dans les quatre maisons de santé pour prendre des clichés des yeux de patients diabétiques préalablement sélectionnés par leur médecin généraliste. Ces clichés étaient ensuite transmis à un ophtalmologiste à Périgueux pour expertise à distance. 42 patients ont été dépistés dont 3 positivement.

 

Nous considérons donc que ces actions expérimentales ont atteint leur but : rendre les diagnostics de spécialistes rapides, éviter des déplacements aux patients et donc générer des économies pour la Sécurité Sociale, favoriser le lien entre professionnels de santé libéraux et hospitaliers pour une meilleure prise en charge des patients

 

Des freins demeurent cependant, notamment le fait que l’acte de télémédecine ne soit pas inscrit à la nomenclature, ainsi que le manque de disponibilité des professionnels de santé pour qui cela implique un changement important de pratiques professionnelles.

 

Ce bilan a été apprécié du Directeur de l’Agence régionale de Santé qui s’est engagé à tout mettre en œuvre pour pérenniser ces actions et les étendre à d’autres territoires et de tous les participants. La Caisse primaire d’Assurance Maladie et l’ARS sont d’ailleurs déjà en train d’organiser le dépistage itinérant de la rétinopathie sur tout le Département de la Dordogne. G. Peiro a rappelé qu’au vu de ces expériences positives il souhaitait voir des Maisons de Santé se créer partout en Dordogne.

 

L’espoir de voir le sujet de l’accès aux soins pour tous devenir une priorité  n’est donc pas perdu. Mais, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises pendant la réunion par Claudine Le Barbier, cela ne sera possible que si le poste de chargée de mission occupé jusqu’ici par Sarah Dufour, est renouvelé, car il est indispensable d’accompagner les professionnels dans ces changements de pratiques professionnelles et les décharger de tous les tracas administratifs inhérents à ces nouvelles pratiques.

 

Source Cl Le Barbier.



10/01/2016
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