Le mardi gras ; une journée hors du temps...
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Le Mardi gras, période festive mobile qui se règle sur Pâques entre le 3 février et le 9 mars, marque la fin de la "semaine des sept jours gras" ; autrefois appelés jours charnels.
Cette période, comme les autres repères calendaires du calendrier grégorien mêle paganisme et chrétienté. Ces journées là on festoie et, un peu partout dans le monde, on se défoule.
Si Carnaval se prête à des manifestations gigantesques, à Venise, à Nice, à Dunkerque, aux Antilles ou à Rio on ne trouve plus que quelques traces dans notre ruralité profonde.
Dans les villes quelques licences juvéniles persistent avec notamment des velléités de déguisement et d'amusements avec de la farine et des oeufs.
Il faut remonter aux années 50 pour trouver dans nos campagnes les temps forts où les enfants se déguisaient et demandaient aux voisins dans les villages des bonbons et des œufs, du sucre, de la farine, pour confectionner des gâteaux ou des crêpes mangés en fin d'après-midi. Autour du mardi gras il était courant de voir des bals masqués qui, aujourd'hui, ont quasiment disparu.
Au début des années 50 les bals masqués à Belvès, Fongauffier et Siorac connaissaient de francs succès.
Attardons nous un peu sur Carnaval et sur ses personnages portés par la Commedia dell’arte. Le théâtre masqué fit école de l'autre côté des Alpes au XVIème siècle.
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Pierrot. Pierrot est un personnage lunaire, c’est un grand rêveur. Son visage est blanc, tout comme son costume: un grand pantalon et une blouse avec une collerette et de très grands boutons noirs dessinés à l'avant. Parfois, il a une larme qui coule sous l’œil. Ce Pierrot naïf, amoureux et rêveur que nous connaissons tous n’est apparu qu’au XIXème siècle. Dans la Commedia dell’arte, il se nomme tout d’abord Pedrolino. Il apparaît comme un valet naïf mais honnête. Il est amoureux de Colombine.
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C’est un personnage fort riche et drôle, bien éloigné du Pierrot lunaire que l’on connaît. C’est aussi un poltron. Son plus gros défaut est probablement la distraction, à l’origine de la plupart des quiproquos de la Commedia dell’arte. Joueur, il aime faire des farces, et se déguise volontiers, notamment en femme. Il peut également pleurer, mais il fait aussi preuve d’une gloutonnerie apparemment sans fin. Plus il pleure, plus il mange.
Arlequin. Arlequin est un drôle de personnage si pauvre que son costume est plein de trous. Pour masquer les trous, il a cousu tous les petits morceaux de tissus qu'il a trouvé, ce qui lui fait un costume tout bariolé de losanges multicolores.
Ses origines remontent à la Rome antique et aussi on le trouve dans les fondements de l'Islam. |
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Colombine, Colombina en italien, est un personnage type de la commedia dell'arte.
Villageoise madrée, confidente, humble servante ou soubrette éveillée, hardie et insolente à l’esprit vif, Colombine est tour à tour fille, femme ou maîtresse de Cassandre, de Pantalon, compagne de Pierrot ou ingénue romantique et amoureuse taquine d'Arlequin. Belle, très malicieuse, elle mène Arlequin par le bout du nez, tout comme Pantalon, ce qui provoque la jalousie d’Arlequin. Comme tous les serviteurs, elle réagit par la bêtise, la cupidité et la discorde. |
Pinocchio. Beaucoup plus récente est l'arrivée de Pinocchio, personnage de fiction toscan, imaginé par la plume de Carlo Collodi (1826-1890). Pinocchio est hors du temps et on n'imagine pas un monde de contes sans lui.
Pinocchio n'est pas, parfaitement, carnavalesque mais sa greffe associe souvent, bien à tort, sa présence. Polichinelle a l'esprit vif, moqueur et cynique. Il a une bosse par-devant et par-derrière et un horrible nez crochu. Il porte un costume ample et un bicorne. Les Aventures de Pinocchio a été le deuxième livre le plus vendu en Italie au XXème siècle avec le tirage de 9 à 10 millions d'exemplaires, derrière "La Divine comédie" de Dante Alighieri. (11 à 12 millions d'exemplaires). |
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