Val de Nauze

Le pathétique message pacifiste d'une mère.

 SAGELAT

 

 

Le devoir de mémoire est une expression qui désigne une obligation morale de se souvenir d'un événement historique malheureux et de ses victimes afin de faire en sorte qu'un événement de ce type ne se reproduise pas. Cette notion est apparue dans les années 1990, à propos de la Seconde Guerre mondiale, en particulier de la Shoah ; elle s'est élargie depuis à d'autres épisodes malheureux de l'histoire.

Le devoir de mémoire a d'abord été promu par des associations de victimes, puis par des collectivités territoriales et par des États.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Devoir_de_m%C3%A9moire

 

 

 

Le devoir de mémoire, pour nous citoyens, c'est un peu une reconnaissance de dette dont il paraît impossible  de se dégager. Le devoir de mémoire, obligation intemporelle, n'a aucune limite dans le champ de l'histoire. Nous sommes tous en situation d'endettés vis-à-vis des victimes, eu égard aux erreurs et atrocités commises par le biais de monstruosités qu'elles soient récentes ou anciennes. Le devoir de mémoire s'applique au regard de l'intolérance, des ignominies, des dictatures de toutes natures.

 

Ce 11 novembre, cérémonie du devoir de mémoire s'il en est, a pris un itinéraire peu courant. Il s'agissait de mettre en avant la douleur d'une mère qui, à même le champ de bataille, vraisemblablement quelque part en Argonne-champenoise, cherche la tombe de son fils.

 

C'est Guylène Carcelès, une comédienne de la Troupe de Sagelat, qui répond à l'interrogation d'un soldat.

 

 Imaginons la douleur des familles et, au premier chef, des mères lorsque la guerre leur a pris l'être le plus cher. Il ne fut pas rare, lors de cette terrible guerre, de voir des fratries décimées. Sagelat a perdu les Balat. Imaginons aussi le chagrin de la doucereuse institutrice du village dont l'époux et le fils ont perdu la vie dans cette diabolique épopée. Pour certains, c'est loin  parfois fort loin, de leur village qu'ils ont rendu leur dernier souffle. Un d'entre eux passa de vie à trépas dans les Balkans.

 

Le devoir de mémoire, c'est en partie cela. Puissions-nous ne jamais l'oublier!  

 

 

BELVES      SAGELAT Une cérémonie vivante. 
Guylène, artiste de la Troupe de Sagelat suscita beaucoup d'émotion dans l'assistance.

Photo © Bernard Malhache.

 

 

 

 

Je cherche la tombe de mon p'tit gars.

Poésie pathétique de Montéhus. 1919

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui, je veux revoir sa figure

Lui donner un dernier baiser

De mes doigts, tâter la blessure

Par où son beau sang a coulé

Malgré qu'il ne pourra pas m'entendre

J'veux lui causer tout bas tout bas...

Après la terre pourra le prendre

Je cherche la tombe de mon p'tit gars...

 

 

Malgré le canon qui fait rage

Une femme aux cheveux tout blancs

Dans l'horrible champ de carnage

Fouille la terre rouge de sang


"Que fais tu là, bonne grand-mère ?"


Lui dit doucement un soldat

La vieille répond sans colère

 

"Je cherche la tombe de mon p'tit gars..."

 

 

Là, j'ai vu des tombes allemandes

Tout près des tombes des français

Malgré que ma haine fut grande

Pensant aux mères, je pleurais

Les p'tits ne sont pas responsables

Pauvres moutons qu'on tue en tas !

Ce sont les grands qui sont coupables

Je cherche la tombe de mon p'tit gars

 

Je veux savoir où il repose

Pour, quand l'hiver sera fini

Venir y faire pousser les roses

Pour qu'au printemps ce soit fleuri

V'là pourquoi je fouille la terre

J'espère bien qu'on n'empêch'ra pas.

Un fils appartient à sa mère

Je cherche la tombe de mon p'tit gars...

 

 

Ceux qu'il faudrait enfouir sous terre

Ces sont les empereurs maudits

Qui font commerce de guerre

Avec la chair de nos petits

Pour Guillaume, la bête immonde

Cloches de Berlin, sonnez le glas !

Pour que la France, au nom du Monde

Sonne la paix au coeur des gars !

 

 

 


BELVES      SAGELATLes scolaires associés à la cérémonie. 

Photo © Bernard Malhache.

 
BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 

 

BELVES      SAGELAT

 

Les drapeaux s'inclinent pour la sonnerie "Aux morts". Photo © Bernard Malhache.

 

BELVES      SAGELAT
Les plus jeunes, respectueux du devoir de mémoire. 

Photo © Bernard Malhache.

BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 

BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 
BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 

BELVES      SAGELAT
Des délégations des autres communes. 

Photo © Bernard Malhache.

 
BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 

BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 
BELVES      SAGELAT

Photo © Bernard Malhache.

 

Scène devant le monument..jpg

 

Le maire a remercié le public et les interprètes.
 
Il faut chaleureusement remercier Guylène, bien impliquée dans la vie locale de Siorac, sa commune, Serge qui interpréta le rôle du soldat, Annaïs et Tanguy qui ont fait l'appel des morts. Le casque du poilu est un prêt de mon ami Jean-Paul Chaumel. Pierre Petit a ouvert sa garde-robes pour trouver des effets qui s'approchent de la tenue militaire des chasseurs-alpins. Merci à nos porte-drapeaux André Deltreil, Jacques Prunière et Bernard Grenier. N'oublions pas de saluer le passage de Bernard Malhache qui nous a livré de superbes images.
Il reste maintenant à trouver un thème pour 2017.

 

Photo © Bernard Malhache.

 


 



11/11/2016
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