Le Raunel coule à nouveau.
Les intermittences de nos cours d'eau s'inscrivent dans la logique complexe d'observation de surveillance de notre environnement et des nappes phréatiques.
La semaine dernière constatant que le lit du Raunel était toujours parfaitement sec j'avais prévu un papier "Nos toutes petites rivières toujours à sec". Les pluies ces derniers jours ont permis à ce ruisseau de repartir. Pour son équivalent "Le Valech", beaucoup plus fragile, il faudra sans doute attendre des précipitations plus conséquentes.
On note, cependant, ça et là, des repères fort surprenants. Un micro épanchement collinaire eumacois, entre Perdigal et Pécabrier, qui s'épanche vers la Vézère par le truchement d'un aqueduc sous la R.D 31 E n'a pas tari de cette année ; son écoulement était, certes, à peine perceptible mais demeura.
Le Raunel, au lieudit Raunel, coule à nouveau. Son écosystème au niveau de sa faune est entièrement à rétablir.
Les nappes phréatiques de notre bassin, elles ont normalement baissé mais n'auraient pas atteint, en 2012, un niveau préoccupant.
L'année hydrologique 2012, marquée par des pluies efficaces de la fin avril et de la mi-août, a irrégulièrement rechargé les aquifères de façon bien discontinue et insuffisante pour les cours d'eau fragiles.
Avec un déficit global important sur la France, le mois d’août 2012 fut l’un des plus secs depuis 1959. Par ailleurs, la sécheresse a été aggravée par une vague de chaleur qui a touché une grande partie du pays du 15 au 21 août. Nos voisins du Poitou-Charentes et du Limousin ont également connu des précipitations très déficitaires. Selon, "eaufrance", service public d'information sur l'eau, la pluviométrie est restée proche de la normale à l’échelle de la France. Le niveau des aquifères est cependant en baisse sur la quasi totalité du territoire ; ce qui est normal pour la saison, tout en restant pour la moitié d’entre eux proches de la normale. Le déficit de précipitations du mois d’août et les fortes températures observées ont entraîné une baisse rapide des débits des cours d’eau, tout particulièrement dans les régions du sud de la France déjà fragilisées par des précipitations déficitaires au cours des mois de juin et de juillet. Ce service note la nette détérioration des écoulements qui se traduit localement par l’assèchement de nombreux petits cours d’eau. Il cite nos proches voisins du Lot & Garonne. Ces tarissements de rivières, ruisseaux et rus suscitent des conditions de plus en plus drastiques pour les milieux aquatiques et les écosystèmes à la peine, grandement fragilisés, apparaissent plus qu'impactés.
Le lit du Valech à Grives. Une rivière sans eau c'est un aigle sans ses ailes. Ici, il y a 3/4 de siècle, le Valech était pérenne. Les moulins de Grives ont perdu leur finalité et le bief de celui du bourg, sous le Dantou, a même été comblé.
Le Raunel, où l'on se plaisait à voir une reviviscence de l'écrevisse du pays, bien malmenée par les intermittences de 1949 et de 1976, vient de connaître deux interruptions en 2011 et 2012. Celle de cette année, grosso modo, aura duré 80 jours.
A découvrir aussi
- Notre Dordogne aurait pu s'appeler la Ramade (suite et fin).
- Au fil du temps s'invite dans l'actualité médiévale
- Patrimoine cultuel.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 103 autres membres