Les chemins ruraux font débat.
L'association de sauvegarde des chemins ruraux et du patrimoine obsolète est, enfin, sortie de sa situation informelle. Ses statuts ont été déposés à la sous-préfecture et l'association, désormais, officielle, référence W244002910, agira pour sa mission de défense patrimoniale.
Mieux vaut, pour l'intérêt général, un chemin rural non entretenu, livré à la nature, qu'une occupation irrégulière qui, à terme, débouche sur un recul du patrimoine collectif.
N'oublions pas que l'intérêt général ne peut, en aucun cas, être l'addition des intérêts particuliers.
Vendredi 22 février, à 20 h 30, à la salle des fêtes de Sagelat ses fondateurs rencontreront les personnes qui s'intéressent à la préservation de ces legs ancestraux, souvent appropriés irrégulièrement sans vergogne ou malmenés, voire spoliés.
Divers problèmes des communes du Val de Nauze pourront être abordés et les pistes potentielles de reprise de ce patrimoine seront le cas échéant abordées ; y compris celle la plus délicate, dans les cas extrêmes, d'imaginer activement la mobilisation, par tous les moyens légaux –et seulement par ceux là- en concertation avec les exécutifs municipaux interpellés par des contentieux de blocage de circulations ancestrales.
Bien entendu les solutions consensuelles doivent toujours être celles qu'il conviendra de rechercher partout où cela sera possible.
L'association, elle n'a pas de limites géographiques, est ouverte à toutes celles et à tous ceux qui partagent son objectif d'intérêt général. Il ne sera pas perçu de cotisations.
Faut-il rappeler que l'intérêt général, parfois sous-estimé à court terme, ne peut pas être l'addition de tous les intérêts particuliers.
Les uns après les autres les chemins ruraux disparaissent de notre environnement. Ce sont pourtant des liens historiques qui se prêtent à la connaissance de la nature ; voire à favoriser, comme ci-dessus, une promenade jacquaire.
Ses fondateurs rappellent que la réunion publique du 22 février est ouverte à toutes et à tous et qu'il ne sera pas demandé de cotisation aux personnes intéressées par cette action de sauvegarde patrimoniale.
Ne vaut-il pas mieux se promener sur un chemin pierreux et escarpé que suivre une voie bitumée où la circulation motorisée est souveraine.
Les thèmes abordés tourneront, vraisemblablement, autour des chemins irrégulièrement occupés ou spoliés. Citons, par exemple, l'idée de pouvoir rétablir, par les chemins ruraux obturés par la végétation, ou par des occupations contestables, un itinéraire pédestre de La Pique à Siorac, par la rive droite de la Nauze, elle serait pertinente car, de nos jours, les évolutions écologiques, notamment piétonnes, paraissent pratiquement impossibles par la R.D n° 710.
L'association se tient à la disposition des collectifs, formels ou informels, demandeurs pour se rendre dans les communes où la problématique se pose et où les blocages indélicats, manifestement, privent les promeneurs et les usagers de l'héritage ancestral bien malmené.
Texte et photos Pierre Fabre.
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