Val de Nauze

Les sources du Branchat.

 

 

Promenade pré-printanière.

 

Dans le blog du 5 février vous avez pu voir la reprise du Branchat, ruisselet pérenne au début du siècle dernier, dans ses deux derniers hectomètres. Une dizaine de jours plus tard le ru coule à nouveau sur toute sa longueur ; mais pour combien de temps...

 

 

 

Souvenirs d'enfance. Nous sommes dans ces reliefs forestiers que nos anciens appelaient "le bois du Village", attention Village avec une majuscule pour le M ; il s'agit d'un lieu-dit qui, vraisemblablement, tire son nom d'une villa gallo-romaine. L'altitude oscille autour des 150 mètres.

C'est dans ce vallon, sous le Colombier, que sourdent les eaux de ce flanc collinaire qui, de Pétrou au village de Vaurez, vont vers la Nauze; soit au grand jour, en s'écoulant dans les talwegs soit, en période sèche, en s'infiltrant dans des filons phréatiques.

En fin d'été 1955, profitant d'une promenade mycologique, piloté par une tante qui naquit en 1886, par son âge avancé elle se situait en décalage générationnel, à la Métairie du Colombier, qui faisait découvrir à la vice doyenne de mes cousines, le décor de son enfance, j'ai observé la petite fontaine de ce vallon qui, déjà, était quasiment à l'abandon.

 

Les égarements immanents à la sénilité m'ont amené à rechercher ces vestiges. A priori il n'en reste, hélas, plus rien et la Métairie du Colombier est, aujourd'hui, depuis des décennies, colonisée par la végétation. 

Cette toute petite fontaine, sacralisée par les métayers du XIXème siècle a chu, comme tant d'autres, au cours du XXème siècle, sous l'assaut de l'obsolescence.

 

 

 

La ferme du Colombier. On trouve des lieux-dits, des hameaux et des villages qui ont pour toponyme Colombier. Quand il s'agit d'une ferme isolée c'est en général qu'elle est ou a été une ferme cossue. Le droit d'ériger un colombier, sous l'ancien Régime, ne revenait qu'aux fortunés.

Le colombier apparaissait comme un signe de puissance du maître des lieux.

Le blog reviendra sur le Colombier ; notamment sur son pigeonnier pluri-séculaire.

 

 

Cliquez sur les images.

 

 

 

 

La plus haute source du Branchat n'a pas, encore, obtenu assez de puissance pour s'épancher dans le talweg du ruisselet.

 

 

Le talweg parcouru par les eaux collinaires de cette fin d'hiver.

 

 

 Une première et bien modeste cascade.

 

 

Le Branchat se glisse, par trois fois, sous un chemin ou des voies communales. Ici c'est sous le chemin de rural de Lestang. Il sera franchi au pont des Mauvelas et enfin au pont des Champs de Colombier.

 

 

Creusé au siècle dernier le bassin sous le Village avait été conçu pour retenir retenir les eaux de la mauvaise saison pour les besoins agricoles de l'été. 

 

 

L'ancienne ferme de Lestang avait un atout extraordinaire; sa toute petite source fontaine. C'est un véritable ouvrage de génie civil, de 1829, qui permettait de pourvoir aux besoins domestiques grâce à deux bassins de récupération. La source pérenne marque un sérieux fléchissement et il fallait étaler les besoins.  Merci à J-Claude Dubos pour son accueil chaleureux.

 

Bucolique à l'envi ce premier bassin récupère l'excédent de la fontaine.

 

 

 Le trop plein file vers une combe qui restera humide jusqu'aux premiers beaux jours.

 

 

 

Ce talweg n'est pratiquement jamais parcouru par les eaux collinaires de Lestang. Il faut des conditions bien exceptionnelles.

 

 

Les deux talwegs se rejoignent un peu en amont du pont des Mauvelas. Le Branchat laisse s'écouler un tout petit filet d'eau. Jusqu'à quand...

 

Texte et photos Pierre Fabre.




18/02/2013
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