Parfois à quelques kilomètres de notre lieu de résidence des villages, gardiens du temps, semblent se complaire dans leur vieille pierre ocre et, mis à part quelques bonnes tables ou marchands de souvenirs, n'attirent pas le regard d'automobilistes pressés qui ne prennent pas le temps de connaître ces témoins du passé riche et, parfois, tumultueux de nos éperons, de nos vallons et de nos collines.
À pied, à cheval, à bicyclette ou en voiture. Que diriez vous, un samedi de ce printemps, d'aller découvrir, de préférence à bicyclette ou à pied, éventuellement en alternant les modes, trois d'entre eux Molières, bastide inachevée, St Avit-Sénieur etMontferrand-du-Périgord. La visite de ces deux derniers sera commentée par un bénévole, Jean-Pierre Verdon, un ancien universitaire, érudit de ces villages, qui permettra d'avoir un regard beaucoup plus pointu sur ces sites qu'il présente.
La date reste à trouver pour réunir un maximum de participants.
Vieilles pierres, vous murmurez le temps d'autrefois
doucement, pensivement vous me parlez d'avant
et je cherche dans vos niches le bruit de la vie d'antan
et je fouille, bredouille le passé auquel vous donnez si tendrement voix
Vieilles pierres, vous avez toutes votre singulière histoire
lentement, pensivement je vous écoute et vous surprends
au détour d'éternels sentiments qui percent le brouillard des ans
au détour de destins qui soudain renaissent au coeur d'une folle mémoire
Vieilles pierres, vous vous endormez au creux de nos souvenirs
posément, naïvement vous arborez le lierre et la mousse pour oublier
mais je sais, je sais que vous auriez tant de choses sacrées à dire
mais j'écoute, j'écoute vos graves conciliabules comme autant de doux secrets.
Poésie, 2008, de Nathalie "Plume de papier".
Les vieilles maisons.
Je n'aime pas les maisons neuves : Leur visage est indifférent ; Les anciennes ont l'air de veuves Qui se souviennent en pleurant.
Les lézardes de leur vieux plâtre Semblent les rides d'un vieillard ; Leurs vitres au reflet verdâtre Ont comme un triste et bon regard !
Leurs portes sont hospitalières, Car ces barrières ont vieilli ; Leurs murailles sont familières À force d'avoir accueilli.
Les clés s'y rouillent aux serrures, Car les cœurs n'ont plus de secrets ; Le temps y ternit les dorures, Mais fait ressembler les portraits.
Des voix chères dorment en elles, Et dans les rideaux des grands lits Un souffle d'âmes paternelles Remue encor les anciens plis.
Des voix chères dorment en elles, Et dans les rideaux des grands lits Un souffle d'âmes paternelles Remue encor les anciens plis.
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J'aime les âtres noirs de suie, D'où l'on entend bruire en l'air Les hirondelles ou la pluie Avec le printemps ou l'hiver ;
Les escaliers que le pied monte Par des degrés larges et bas Dont il connaît si bien le compte, Les ayant creusés de ses pas ;
Le toit dont fléchissent les pentes ; Le grenier aux ais vermoulus, Qui fait rêver sous ses charpentes À des forêts qui ne sont plus.
J'aime surtout, dans la grand'salle Où la famille a son foyer, La poutre unique, transversale, Portant le logis tout entier ;
IImmobile et laborieuse,
Elle soutient comme autrefois La race inquiète et rieuse Qui se fie encore à son bois.
IElle ne rompt pas sous la charge, Bien que déjà ses flancs ouverts Sentent leur blessure plus large Et soient tout criblés par les vers ;
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Par une force qu'on ignore Rassemblant ses derniers morceaux, Le chêne au grand cœur tient encore Sous la cadence des berceaux.
Mais les enfants croissent en âge, Déjà la poutre plie un peu ; Elle cédera davantage ; Les ingrats la mettront au feu...
Et, quand ils l'auront consumée, Le souvenir de son bienfait S'envolera dans sa fumée. Elle aura péri tout à fait,
Dans ses restes de toutes sortes Éparses sous mille autres noms ; Bien morte, car les choses mortes Ne laissent pas de rejetons.
Comme les servantes usées S'éteignent dans l'isolement, Les choses tombent méprisées, Et finissent entièrement.
C'est pourquoi, lorsqu'on livre aux flammes Les débris des vieilles maisons, Le rêveur sent brûler des âmes Dans les bleus éclairs des tisons.
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Recueil : Les solitudes (1869). René-François Sully Prudhomme. (1839-1907).
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Visite de ce bijou abbatial dont la rénovation justifie pleinement, en 1998, son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO. Son église (51 m x 23 m), dont l'importance s'explique essentiellement par la notoriété du saint et la situation du village sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle qui part de Vézelay, donne une excellente note patrimoniale à la localité.
Montferrand-du-Périgord.
Heure du déjeuner.
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Pique-nique, sorti du panier, sur le gazon montferrandais ou, si la météo est défavorable, sous la halle.
Montferrand vers 14 h 45. Visite du village puis de l’église romane et du cimetière avec son important patrimoine de peintures murales.
Les cyclistes partiront de Fongauffier à 8 h 30.
Les piétons convergeront à St Avit à 10 h 50. Il faut compter 1 h 20 pour relier pédestrement, par l'itinéraire bitumé le plus court, voies communales, St Avit à Montferrand et 2 heures par les sentiers G.R, environ 25' à bicyclette.
Les dépendants de l'automobile se retrouveront à Molières à 10 h.
Il s'agit d'une sortie de promeneurs individuels regroupés. Chacun s'auto-responsabilisera et devra, comme tout un chacun, être respectueux du code de la route.
Si cette promenade patrimoniale, bucolique et écologique vous tente 05 53 29 07 50 le soir H.R.