Val de Nauze

On a parlé T.E.R au Buisson.

 

 

Le Comité de ligne s'est réuni à la mairie du Buisson mercredi 17 avril à 18 h.

 

La journée très ensoleillée laissait craindre une démotivation et c'est tout le contraire qui s'est produit. La salle était plus que pleine et les derniers arrivés restèrent debout.

 

 

Accueillis par Mérico Chies, le maire de la localité, on trouvait à la tribune Philippe Cousinet, adjoint au directeur délégué T.E.R de la S.N.C.F, Nathalie Cazaux et Eric Vallée pour R.F.F et, Benoît Secrestat, le représentant du conseil régional accompagné de deux collaborateurs.

 

 

 Cliquez sur les images.

 

 

Mérico Chies souhaite la bienvenue.

Parmi le public on reconnaissait Claudine Le Barbier, conseillère générale et régionale, François Fournier conseiller général. Une délégation conséquente de Périgord Rail + et une association lot & garonnaise avaient fait le déplacement. On remarquait, pour le Val de Nauze, la présence de Gérard Vilatte et de Liliane Derancy de Périgord rail +.

 

Il y avait, côté public, de nombreux agents de la S.N.C.F dont J-Marc Xuerebe, responsable de la ligne, et Marie-Noëlle Laval, dirigeant de proximité. 

 

  

 

 

Quand Philippe Cousinet, adjoint D.D T.E.R, disserta sur les courbes, en évolution très timidement positive, de la qualité de la ponctualité du service son exposé appela peu de remarques. Le débat, sans être houleux, devint largement ponctué de questions quand il porta sur les horaires, les correspondances et sur les moyens parfois insuffisants.

 

 

Une partie de la salle.

Certains ont posé la question du travail de nuit sur les chantiers. Là aussi la réponse n'est pas simple. Sans même parler de la qualité de vie des employés des chantiers il y a des "habitudes" sociales qui ne sont pas conformes aux travaux nocturnes généralisés et, pour certains, aux textes. Un intervenant a parlé de V.U.T.  Le jargon professionnel, dans ce genre de réunion, a tendance à s'inviter trop souvent. Une V.U.T pour le public cela ne veut pas forcément dire voie unique temporaire. On notera que Nathalie Cazaux, pour R.F.F, eut la finesse d'éclairer ses termes, par exemple avec le R.V.B, renouvellement voie et ballast. Un opérateur de la gare du Buisson parla de dégagement de canton. Il y avait deux conseillers généraux dans la salle. Il n'y avait aucun lien avec les cantons politiques. La voie ferroviaire est divisée en portions, appelées sections de block ou cantons ; dans chacune desquelles n'est, normalement, admis qu'un convoi. Chacune est protégée par un signal (en signalisation latérale) placé à son entrée. Peut-on réhabiliter 7,3 Km de double voie en V.U.T. Vaste programme… assurément, dans cette hypothèse "impensable", ce n'est pas en huit mois que l'on aurait vu la fin.

 

 

Le président J-François Martinet intervenant pour Périgord rail +

La longue période des travaux fut mal vécue par les clients et le chiffre de 11 % de recul de la clientèle interpella.

Claudine Le Barbier, avec beaucoup de justesse et sans grande espérance de conviction, parla d'un copier coller pour toutes les réunions qu'elle suit assidûment depuis une vingtaine d'années. Elle dit qu'elle comprend la complexité mais qu'il faudrait savoir faire autre chose que prendre note.  Cl L.B fut la seule à parler des deniers des contribuables dont on a du mal à trouver une finalité améliorée. Pour François Fournier, il fut le seul à emprunter la terminologie de service public, il faut absolument reconquérir les clients découragés.

Quelques agents en activité ont pris la parole dont Patrick Baconnier qui ne comprend pas que les circulations se traînent entre Bergerac et le Buisson. Il prit l'exemple d'un T.E.R partant avec un retard sensible de Bergerac et qui retrouve son horaire à Lalinde. Plusieurs interventions, côté clientèle, ont souligné les déceptions pour les horaires déphasés avec  les prises de service et les besoins des scolaires.

 

La complexité des rôles qui échoient au conseil régional, à R.F.F, dont la représentante eut besoin de toute sa maîtrise en matière de communication pour répondre à certaines incompréhensions, et les malheureux "horairistes" qui doivent  suivre les préconisations des élus et respecter les impératifs de priorité aux T.G.V et G.L ; cela ne plaide en faveur des T.E.R et ne conduit pas une symbiose parfaite.

 

L'esquisse des prévisions pour 2014 provoqua des grincements de dents quand vingt semaines de futurs travaux ramèneront, une fois encore, certains flux sur la route.

Ne parlons pas du 865800, Monsempron-Le Buisson, train des scolaires du lundi matin. Il aura pour terminus Le Buisson et sa correspondance pour Périgueux partira 36 minutes plus tard. Les élèves apprécieront peu le lever très matinal s'il n'y a pas d'amendement d'ici-là.

 

Nostalgie. De nombreux intervenants se sont plaints des ruptures de charge à Périgueux. Patrick Baconnier rappelait qu'il n'y a pas si longtemps il y avait sur Agen-Périgueux un flux diurne direct avec Paris, NDLR emporté de haute lutte par un collectif citoyen, et le train de nuit quotidien. Il a disparu en deux étapes. NDLR il est parti de mort quasi naturelle; la clientèle des trains de nuit, pour diverses raisons, se fait rare. Où est passé ce temps des flux radiaux, transversaux voire internationaux qui ont chu sous le signe des temps et, peut-être, un peu des effets pervers de la régionalisation. Qui plaiderait aujourd'hui pour les flux diurnes transversaux Bordeaux-Grenoble (B.I et I.B), par le Massif central, ou pour le rétablissement nocturne des Bordeaux-Genève [B.G et G.B] qui faisaient la fierté des localités desservies comme Mussidan ou St Sulpice-Laurière !

 

L'irritation de clients a fait germer, dit une intervenante, un collectif de réactivité spontané.

 

Il y eut beaucoup de questions mais peu, voire pas, de réponses favorables.

 

Ce que l'on peut dire de ce comité de ligne c'est qu'il y a un attachement au rail.

 

Un intervenant a glissé pour qu'il y ait du monde il faut qu'il y ait de bons horaires. On n'énonce pas ici un théorème de géométrie où l'on affirme il faut et il suffit. Il faut, certes, mais, a priori, il ne suffit pas. La concurrence est stylée et redoutable. Les moyens individuels ont, au niveau des seuls horaires, les latitudes infinies. Beaucoup de personnes travaillent avec des horaires libres et pourraient emprunter les transports en commun. Certains en usent, d'autres pour de multiples raisons, n'ont pas encore effectué cette démarche ; pire même certains les ont abandonnés. Il faut bien se dire qu'il ne suffit pas d'avoir raison pour convaincre.

 

En marge de ce comité de ligne un intervenant Lot & Garonnais faisait remarquer que les intentions de réouverture Penne-Villeneuve, largement affirmées au cours de ces dernières années, n'étaient plus d'actualité. Benoît Secrestat s'indigna et dit que ce projet est seulement… reporté. NDLR cette ligne désaffectée au trafic voyageurs, depuis plus de 60 ans, a été démantelée au niveau de son infrastructure et il faut une bonne dose d'optimisme pour croire à sa renaissance.

 

 

P.F

 



19/04/2013
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