Paul Crampel, un explorateur quasiment oublié.
BELVÈS
Paul Crampel.
La France, tout au moins son délégataire, s'est attribuée des prérogatives de gendarme de l'Afrique. Ne vous attendez pas à ce que je m'aventure sur ce sujet délicat et brûlant où les avis sont, naturellement, partagés et dont personne ne peut prévoir l'issue… si issue il y a.
Le douloureux problème sociétal du Centre-Afrique peut amener les Nancéiens et les Belvésois à s'attarder sur un nom ; celui de Paul Crampel.
E.P.S, collège, lycée. Elle n'est pas si loin, dans l'échelle du temps, l'époque, de 1961 à 1972, où le collège-lycée de Belvès s'appelait Paul Crampel. L'éponyme de Paul Crampel a été définitivement abandonné quand le vénérable lycée fut déclassé de son rang, quitta ses remparts, et migra sur la colline de Tourneguil. En 1993
Entre 1972 et 1993 le collège s'appelait, tout simplement, Collège de Belvès.
Avant 1961
Qui était Paul Crampel. Paul Crampel, Nancy 1864, El Kouti, Congo, 1891, était un explorateur qui assuma un rôle dans l'architecture de l'espace africain, devenu par la suite, il y a une grosse cinquantaine d'années, République du Centre-Afrique. Le territoire de la République centrafricaine, légèrement plus grand que
Paul Crampel à Belvès. L'explorateur a été dans son enfance et son adolescence à Belvès et a fréquenté les écoles primaire et secondaire du castrum puis il poursuivit ses études lycéennes à Périgueux et Bordeaux. Son géniteur avait été nommé vérificateur des tabacs à Belvès. Les Crampel y ont donc habité, place d'Armes. Paul Crampel passait pour un humaniste à l'esprit ouvert.
Paul Crampel en Afrique. Il fut cependant secrétaire particulier de Pierre Savorgnan de Brazza. Si, avec le recul, le passé colonial de
François Bordes.
Pourquoi Pierre Fanlac. Quand l'école secondaire de Belvès prit le vert à l'extérieur de la cité il fallut lui donner un nom. Le propre des groupes de réflexion c'est, parfois, de disserter du sexe des anges ou de s'affronter sur plusieurs écoles. Le nom de Crampel n'a pas suivi et Belvès s'est contenté de lui donner le nom de la rue qui va de la Croix des Frères vers Urval et qui, autrefois, s'appelait route de Monplaisant. Plusieurs noms ont été avancés dont ceux de Maurice Biraben, Louis Delluc et François Bordes.
Notre ami Michel Carcenac regrette vivement que ce dernier nom n'ait pas été pris car l'épouse de ce géologue et préhistorien se préparait, selon lui, si le nom de son époux avait été choisi, à léguer à Belvès un fonds d'ouvrage remarquable. À titre personnel le personnage de François Borde, qui participa à la Résistance à Toulouse, puis à Belvès, et qui prit part à la libération de Bordeaux m'aurait semblé fort pertinent.
Le nom de Pierre Fanlac, retenu souverainement, par les instances autorisées est un choix perçu, à tort ou à raison, comme un choix politique... Il fut le leur et l'objet de ce blog n'a pas plus l'intention que la prétention de le contester.
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La postérité de Paul Crampel est affirmée à Toulouse avec un quartier. Des établissements scolaires portent son nom. En 1902 la rue Paul Crampel, dans le 12me arrondissement parisien, pérennise ce nom et une artère s'ouvre face à la gare de Nancy, ville natale de l'explorateur. Un village, au sud de Sidi-Bel-Abbès, avant l'indépendance de l'Algérie, porta également son nom .
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