Val de Nauze

VEYRINES-de-DOMME

Les nièces et le petit-neveu d'Angel.

C'est  dans la fraîcheur de ce matin du samedi 10 décembre qu'un petit noyau bicéphale de l'A.N.A.C.R. du Val de Nauze et du Bugue, accueillait deux nièces et un petit neveu d'Angel Poyo-Muňoz, républicain espagnol, de la M.O.I, entré en résistance dans les rangs des F.T.P.F, lâchement assassiné à la ferme du Canadier,  à  l'aube du 16 mars 1944, par les hordes du maréchal félon à la botte du führer.

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Ralph tenait absolument à participer de bout en bout. On pourrait regretter que, pour cet intime et profond recueillement, on n'ait pas pensé à faire accompagner le drapeau tricolore de l'A.N.A.C.R.  du drapeau de la II^ème République d'Espagne.

Ce pèlerinage laïque fut l'aboutissement du travail de Ralph Finkler, survivant de cette épopée dramatique. Ralph devenu nonagénaire, faisant fi de sa mobilité douloureuse, a tenu à participer à ce devoir de mémoire, en traversant les champs du Canadier et en se rendant à pied d'œuvre des ruines du Canadier.

L'émotion fut intense pour les Espagnols qui, pendant plus de sept décennies, ont tout ignoré de la honteuse lâcheté de ces "bons Français" qui n'honorent pas notre pays. L'omerta hispanique, durant la terrible dictature cléricalo-franquiste, n'a, bien entendu, pas facilité les choses pour les familles républicaines concernées par ces drames.

Le silence, devant la sépulture au cimetière de Veyrines, au piédroit du mémorial de la Raze et, enfin, devant les ruines de la ferme du Canadier, honorant Angel Poyo-Muňoz et tous ses valeureux compagnons, orphelins de la merveilleuse République d'Espagne saccagée dans l'horreur par la monarchie franquiste, était le plus authentique hommage qu'il paraissait possible de rendre. 

Pierre Fabre. 

Marie-Antonia Avila-Poyo, José Santos-Dusser, David Avila-Poyo et Marie-Carmen Avila-Poyo au pied du mémorial de La Raze.

Sans commentaire !

Claudie Ruaud, devant la voiture rouge, et Jean-Marc Maury, au centre de l'image, entre Eliane Eymet et David Avila, représentaient l'A.N.A.C.R. du Bugue.

J-Claude Eymet précède les Espagnols. 

Là, Ralph raconte, en français, cette terrible journée où il échappa aux griffes ignobles de la "garde civile". Un traducteur reprenait les propos de Ralph.

Cette petite promenade mémorielle de José Santos-Dusser et de David va certainement guider le jeune historien et cinéaste dans ses missions pour le devoir de mémoire.

Photos Pierre Fabre.