Pèlerinage laïque dans la combe de St Raphaël.
Le blog d'aujourd'hui sera consacré à une incursion sur la rive droite de la Dordogne où Bernard Grenier a mêlé le drapeau de l'A.N.A.C.R. de Belvès aux drapeaux venus du Pays de La Force et du Bugue pour commémorer un épisode douloureux de la Résistance dans la combe de St Raphaël.
Demain, le blog vous ramènera sur la rive gauche du fleuve, en s'invitant sur les hauteurs qui dominent la Nauze et le Raunel, à la fête du village de Monplaisant.
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MEYRALS
Joël Le Corre a précisé que le mémorial a été érigé à la croisée des chemins, pour être vu par les usagers de la voie communale.
On accède à la combe de St Raphaël par une voie communale sinueuse et escarpée qui, en ce début d'été, plutôt frileux, donne une paisible image bucolique. Là, on penserait plus naturellement aux cueillettes de champignons qu'au dramatique jour du 26 juin 1944. Ici, dans cette combe sylvestre, une brutale intervention de la soldatesque du Reich démantela, plus que probablement sur dénonciation, l'arrivée de partisans de l'A.S. , armée secrète, du groupe Loiseau.
Le mémorial érigé en 1989 à quelques hectomètres de cette combe, rappelle que dans ce lieu bien à l'écart des routes fréquentées, le 26 juin 1944, quatre partisans dont trois du Bergeracois, venant du village du Fleix, et un adolescent de 17 ans de Meyrals, ont perdu la vie, abattus par une armée qui enrageait de voir que son diabolique envahissement allait s'effondrer. Deux autres partisans, probablement républicains espagnols, auraient aussi été les victimes de cet affrontement mais la traçabilité est, pour eux, incertaine.
Cette tragédie de St Raphaël, 72 ans après, nous a été contée au pied du mémorial, succinctement, par Joël Le Corre, le maire de Meyrals, et, plus tard, avec une historicité plus détaillée, sur les lieux mêmes de la tragédie, par Jacqueline Jouanel, mémorialiste locale.
Une centaine de personnes sont venues pour ce devoir de mémoire, entourer Danièle Mounier-Sicard, fille de Fernand Mounier, accompagnée de ses petits-enfants et arrière petits-enfants.
La cérémonie se termina par un poignant "Chant des partisans" interprété a capella par Adrien Le Corre, le fils du maire de ce village, qui, la veille de son 17ème anniversaire, émut l'assistance.
Une centaine de personne au pied du mémorial
Le devoir de mémoire des descendantes.
Danielle Mounier-Sicard avec sa descendance, à gauche sur l'image
Jacqueline Jouanel a situé l'historique détaillé de cette dramatique journée du 26 juin 1944.
Adrien Le Corre, du haut de ses 17 ans, a scellé ce moment de recueillement.
Photos Pierre Fabre.
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