Pluviôse le bien nommé !
ÉCOUTE-S'il-PLEUT.
Cliquez sur les images.
Sèverin tu as là la preuve visuelle du rare écoulement par le déversoir amont, côté Grives, appendice du canal d'amenée ; en fait il s'agit du déversoir amont.
À plusieurs occasions je vous ai parlé d'Écoute-s'Il-Pleut, hameau tricéphale, Carvès-St Germain et Sagelat, là où se rencontre les eaux intermittentes du Valech, venant de St Laurent, et du Neufond, venant de Merle.
Je ne vais pas, à nouveau, vous reparler de la légende farfelue du meunier demandant à sa femme, ou à son valet, d'écouter s'il pleut pour espérer reprendre son ouvrage. Je voudrais simplement vous dire que le mois de Pluviôse, ainsi nommé par mon illustre homonyme, le poète révolutionnaire proche de Danton, cette année, porte bien son nom.
Si Nivôse ne nous a point permis d'apercevoir le moindre flocon dans notre Val-de-Nauze Pluviôse, lui, ne s'est pas dérobé. À ce jour nous pouvons nous considérer heureux de ne pas avoir connu les inondations du Massif des Maures ou des côtes bretonnes et vendéennes.
Je suis passé, avant hier, par Écoute-s'Il-Pleut en empruntant le bon vieux chemin rural qui, par le Bos-Rouge, relie
Probablement, au plus tard, début juillet nos deux cours d'eau vont s'assécher à nouveau et attendre de fortes précipitations pour repartir.
Les intermittences s'avèrent de plus en plus longues et même parfois, à Écoute-s'Il-Pleut, vont jusqu'à oublier une relance à la mauvaise saison.
Le canal d'amenée du Valech, en piteux état, n'est en mesure de conduire les eaux de ce cours d'eau que lorsque celui-ci est bien au-dessus de son niveau normal. L'eau arrive, à droite sur l'image, et s'échappe dans le déversoir amont. Jadis il y avait une écluse, en bois, qui dirigeait l'eau vers le bief où elle rencontrait les ondes amenées par le Neufond. Le trop plein s'écoulait au gré des sujétions par le déversoir aval, ou par le déversoir amont ; voire par les deux. Ce bief était un chef d'oeuvre hydraulique.
Le bief du moulin, à cause de la vétusté des canaux d'amenée, ne permettrait plus aujourd'hui de distribuer l'énergie qui faisait fonctionner l'ouvrage et même alimentait une turbine.
La prise d'au du canal d'amenée sous la route départementale n° 51.
L'image ci-dessous ; le Neufond. Officiellement c'est lui l'affluent. Son lit, à grand peine, approche, au mieux, le mètre de large. Il est cependant moins fragile que le Valech et, parfois, ne tarit qu'aux plus chaudes journées de Thermidor.
Photos Pierre Fabre.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 103 autres membres