Val de Nauze

Les vitrines scintillent à l'approche des fêtes, mais le quotidien des gens est de plus en plus sombre.

La loi de transition énergétique a été votée par l'Assemblée nationale. Elle est en avance sur ce que prévoit le Traité transatlantique (dans sa phase connue, par le plus grand hasard). Sans compensation de moyens de production cette loi veut réduire fortement le nombre de réacteurs nucléaires, privatiser la production d'électricité hydraulique (vente de 66% des barrages), segmenter la distribution de l'électricité et du gaz et par voie de conséquence il n'y aura plus de péréquation tarifaire et augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz. Stabilisation voire augmentation des centrales au fuel, ce qui a pour conséquence directe l'augmentation de l'effet de serre. La question du gaz de schiste toujours pas définitivement écartée. Les questions de régionalisation, de territorialisation de l'énergie et de sa distribution montrent que les collectivités locales voient des sources de financement potentielles. C'est l'explosion du modèle national remplacé par des Sociétés d'Économies Mixtes, régies locales, pour récupérer des financements quand, dans le même temps, l'état, année après année, réduit ses subventions. Je pense qu'il est important d'agir pour la création (à l'inverse du TAFTA) d'un pôle 100% public nationalisé de l'énergie comprenant EDF, GDF, Areva et Total. C'est par cette initiative que nous maîtriserons le secteur de l'énergie pour garantir la transparence, l'indépendance et la qualité des installations et des exploitations.

Droit à l'énergie, réchauffement climatique et pollutions directes sont des enjeux auxquels il faut répondre simultanément. Proposer des politiques qui négligent un seul de ces aspects n'est pas crédible et terriblement dangereux pour l'avenir. Aucun choix définitif en matière de politique énergétique ne devrait être effectué avant les conclusions d'un grand débat public.

Alain Eymet.

"En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant" (Nelson Mandela).