Retour sur les journées du Patrimoine (2/4).
MONPLAISANT
La journée patrimoniale du Moulin du Cros.
Un moment d'émotion pour notre amie Gisèle, l'unique ouvrière survivante de cette active épopée lainière de la carderie fongauffiéraine. Gisèle a même pu et su apporter des précisions à la guide de cette manifestation.
Les journées du patrimoine permettent aux personnes qui s'intéressent à cette transmissibilité de valeurs de renouer avec le passé mais aussi de mesurer la gestuelle des métiers qui aujourd'hui, hélas, sont emportés par les vicissitudes de la modernité.
Le patrimoine c'est bien sûr une aventure humaine. C'est aussi, bien avant l'arrivée de nos ancêtres, un merveilleux travail d'assemblage et d'harmonie façonné par Dame Nature notre souveraine à tous. Ici, au Moulin du Cros, cette confluence artificielle de l'humble Nauze avec le déversoir amont du moulin illustre la belle devise occitane, "Aquí s'acampan las aigas e los òmes", soit, "Ici se rassemble les eaux et les hommes", devise retenue par la commune de Siorac.
Les bâtisseurs du Moulin du Cros ont su avec exactitude tracer le bief qui, en exploitant un dénivelé mineur de l'ordre de 4 m, ont su apporter l'énergie écologique, renouvelable et gravitaire.
Ce blog revient de temps à autres sur la Filature de Belvès qui, aujourd'hui, est la vitrine patrimoniale fongauffiéraine du Val de Nauze. Quand, il y a une belle dizaine d'années, les pionniers de la réhabilitation de cette carderie se sont lancés ils étaient peu nombreux ceux qui voyaient là un thème majeur, à la fois rétrospectif et contemporain*, de la vie du patrimoine industriel. Aujourd'hui, grâce aux acteurs de l'Association "Au fil du temps", c'est un regard patrimonial permanent qui donne vie à ce vénérable moulin "nauzéen" pour le plus grand plaisir de celles et de ceux qui apprécient la noblesse de la laine.
Le tondeur explique comment il faut s'y prendre pour prélever rapidement, qualitativement et efficacement la toison des ovins sans blesser l'animal.
Ce blog, aujourd'hui, ne va pas revenir sur la chaîne séquentielle du travail de la laine mais, plutôt, jeter un petit regard sur la particularité de cette journée qui fut le méchoui en plein air sur les berges du déversoir amont du Moulin du Cros et sur l'approche du travail des tondeurs.
C'est à la fin du printemps, au moment du mûrissement des cerises, que les tondeurs se livrent à leur pratique pour éviter le froid aux cheptels et avant les plus fortes chaleurs.
Un grand merci à Clarianne, qui maîtrise avec brio le management de ce site, mais aussi un grand merci à toutes les personnes qui, de près ou de loin, parfois, dans un bénévolat aussi actif que discret, ont, avec Clarianne, donné une dimension tout à la fois merveilleuse, pédagogique et presque intime à ce thème patrimonial de la laine.
* Nos cousins canadiens appellent ces sites de témoignage où l'on peut travailler des économusées.
Où voulez vous aller déjeuner, par une belle journée de l'été finissant, pour être mieux que dans le décor champêtre des berges de la Nauze.
Clarianne ne s'est pas contentée de manager cette journée elle a mis la main à la pâte.
Photos Pierre Fabre.
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