Roger Albié était un artiste atypique.
GRIVES-CARVÈS-BESSE
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Jean-Roger Albié vient de nous a quitter, à Sarlat, dans la nuit du 2 au 3 avril. Ses proches l'appelaient Roger. Il aurait eu 89 ans le lendemain de sa sépulture. Roger naquit à Besse le 6 avril 1924. Après sa scolarité Roger travailla quelques temps dans l'exploitation familiale bessoise mais, plus spécialement, se passionna pour le travail forestier et, plus encore, pour le façonnement du bois. Comme les jeunes gens de sa classe il n'effectua pas de service militaire. Roger, attiré par la fronde libératrice, prit le chemin de la Résistance dans le groupe Parrot, basé à Villefranche-du-Périgord. |
Ce groupe rayonna du Fumélois au Mussidanais où il affronta l'occupant.
Après
De retour en Périgord c'est vers la demeure grivoise de sa belle famille, à Signac, que les Albié ont conforté leur foyer qui compta quatre enfants. Plus tard Roger eut la joie de connaître la génération suivante forte de sept petits-enfants. Son décès l'empêcha, pour quelques semaines, d'être bisaïeul pour la seconde fois.
D'aucuns auraient dit, sans la moindre délicatesse, que Roger se plaisait dans son "capharnaüm". Dans son ancien atelier Roger ne savait, ne pouvait, se résoudre à se défaire de quoi que ce soit. Conservateur, dans le sens de l'égoïsme, Roger en était tout le contraire mais conservateur, dans le sens de l'attachement affectif au bois, Roger l'était certainement.
Son "capharnaüm" s'apparentait à un lieu, plein de mystères, où le bois était le souverain insaisissable.
Au regard de l'image ci-dessus Roger explique, à des visiteurs émerveillés de la Côte d'Azur, le travail artisanal et rustique du bois .
Roger avait plusieurs passions, la terre et les futaies, naturellement, mais aussi il avait pratiquement une fascination de l'eau. À cette fin dans le creuset du Valech, pour chasser l'hydronyme inexact de Vallée, qu'il aimait et souffrant des longues intermittences de son ru, il a fait creuser un lac collinaire qu'il voulait riche d'un écosystème dont il n'était pas peu fier. Roger n'a jamais su se débarrasser de son engouement du travail du bois et, là, il réalisait, avec de sobres moyens, de véritables prodiges. Parmi les scènes de gravure, dans le bois, qu'il se plaisait à créer, citons, prioritairement, le château de Beynac, dont la majesté le subjuguait, et l'église de Besse, son village natal.
Sa cérémonie d'adieu a réuni une assistance nombreuse venant de sa localité natale, certes, mais aussi des collines et vallons du Val de Nauze où il a vécu pendant plus d'un demi-siècle.
Au cimetière de Besse, ce vendredi 5 avril, c'est Maurice Coulas, président de
Pierre Fabre.
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