Val de Nauze

Sur les pas de Serge Reggiani.

 

SIORAC-en-PÉRIGORD

 

Sergio Reggiani, dit Serge Reggiani, né le 2 mai 1922 à Reggio d'Émilie (Italie) et mort le 22 juillet 2004 à Boulogne-Billancourt, est un comédien et un chanteur français d'origine italienne. Venu du théâtre, il tourne au cinéma sous la direction de plusieurs générations de réalisateurs et s'impose comme une figure marquante du cinéma français. Venu tardivement à la chanson (à 46 ans), il est considéré comme l'un des grands interprètes de la chanson française. Exigeant dans le choix des auteurs, il chante aussi bien Baudelaire que Moustaki, ou encore Rimbaud, Dabadie ou Vian. Dans les années 1980, il se découvre une passion tardive pour la peinture, ce qui l'amène, en 1991, à exposer pour la première fois. Durant cette décennie, il publie également deux ouvrages autobiographiques.

Issu d'une famille italienne modeste (son père était associé coiffeur, sa mère ouvrière) et antifasciste, Serge Reggiani arrive en France à l'âge de huit ans avec sa famille, à Yvetot en Normandie. Il suit d'abord les traces de son père comme apprenti coiffeur, puis après la lecture d'une petite annonce, s'inscrit au Conservatoire des arts cinématographiques, à Paris, où la famille s'est installée depuis.

[Source Wikipédia].

 

Siorac Initiative, pour notre plus grand plaisir, nous a donné l'occasion, en mars 2013, de revivre l'œuvre de l'inoubliable Jean Ferrat grâce au talent d'Alain Rossi et aux "Fers à Bras". Cette année Siorac Initiatives nous guidera, à la salle Amédée Boussac, sur les pas de Serge Reggiani le 28 mars. C'est Dominique Babilotte qui va nous permettre de renouer avec Serge Reggiani.

 

Dominique Babilotte a bien voulu se confier simultanément en exclusivité à l'Écho Dordogne, ainsi qu' aux blogs de Val de Nauze et Fongauffier-sur-Nauze. Qu'il soit remercié de cette délicate attention !

 

 

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Cinq questions à Dominique Babilotte.

 

Dominique-Babilotte.jpg

 

Le rôle d'un artiste est très souvent, celui d'un personnage qui fait rêver son public. En interpellant sur des thèmes sensibles de l'injustice flagrante pensez-vous que les artistes de notre temps, face aux idées dangereuses qui progressent à grands pas, puissent apporter le correctif nécessaire à cette dérive.

 

Peut être connaissez vous la Chanson de F Cabrel :

 " On serait des gens formidables 
Des êtres parfaits 
Des chanteurs charmants, charitables 
Humbles et discrets 
Contre toutes les injustices 
Et de tous les combats 
Mais on est normalement égoïste 
Et c'est chacun chez soi 

On ferait des chansons éternelles 
Et en quelques couplets 
On ferait la Terre plus belle 
L'homme moins mauvais 
Ça ferait de nous des êtres rares 
Et comme immortels 
Mais on fait des petites chansons qui se fanent 
Et on se fane avec elles 

Et on se fane avec elles 
On se fane avec elles 

On ferait des chansons utiles 
À la société 
Pour en dénoncer les dérives 
Et les absurdités 
Comme tirer sur un oiseau qui chante"

 

 

Il a tout dit ou presque . Une chanson ne refait pas le monde. Par contre  comme beaucoup d'entre nous sans doute des chansons ont changé ma vie....mais ma vie c'est pas le monde !

 

Les chansons à textes peuvent-elles impacter les esprits au point de faire réfléchir au-delà de  l'émotion momentanée.

 

OUI bien sûr. Prenez "L'arabe" que chantait Reggiani ou "Les quatre bacheliers de Brassens" Derrière la frivolité, il y a  une vraie leçon d'indulgence

 

Les progressistes voudraient redonner une place à l'humain dans une société qui est "reformatée" par l'informatique et les leviers modernes désormais incontournables. Peut-on, par la chanson, rééquilibrer ou, au moins, freiner cette dérive. En d'autres termes la cause est-elle, encore, rattrapable.

 

Ce ne sont pas les chansons humanistes ou fraternelles qui manquent et de très jolies. C'est la possibilité qu'elles ont d'arriver à toucher un public large. Paradoxalement, le numérique peut contribuer à accroitre leur audience....il faut y croire !!!

 

Vous êtes un admirateur de Serge Reggiani qui est le stéréotype de l'émigré italien qui a parfaitement réussi. Si l'on fouille votre cursus on se rend compte que vous avez pratiquement balayé votre enfance populaire picarde pour devenir un patron breton. Est-ce un pied de nez à cette enfance difficile ou, plutôt, une démonstration de surpassement.

 

Il faut relativiser. Je n'ai pas eu d'enfance pauvre ni malheureuse... On partait même en vacances les bonnes années… et je ne suis pas un patron. Je suis gérant de S.C.O.P c'est à dire de société où nous partageons les responsabilités et... les revenus ! Chez nous l'échelle des salaires est de 1 à 3. Nous sommes loin du mythe de l'industriel breton.

 

 

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Vous rendez hommage à Reggiani que tout le monde aime et apprécie. Ce "monument" est-il, à vos yeux, l'artiste de référence ou simplement un artiste en qui vous vous reconnaissez.

 

C'est une référence pour moi parce qu'il est la parfaite synthèse du comédien et du chanteur qui joue sur une palette très large d'émotions et ce qui me fait chanter c'est bien de transmettre une émotion.

 



07/03/2015
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