Val de Nauze

Tu nous "dailles" avec ta Nauze.

 

C'est un propos que j'ai, parfois, entendu lorsque j'ai abordé sur ce blog des sujets concernant nos petits cours d'eau.

 

 

La Nauze, légèrement en amont de Fongauffier, en hiver. C'est l'un des rares segments où ses eaux ne sont pas partagées entre son lit naturel et un des multiples biefs de son cours. 

 

Un petit aparté sur le verbe "dailler" qui n'a pas tout à fait le même sens au présent dans nos provinces ou dans le recul des siècles. "Dailler" dans notre langage courant signifie ennuyer; il ou elle nous "daille"

 

 

 

 

Étymologie de dailler. [Wiktionnaire].

– De daille (« faux »). Dans notre Occitanie "dailler" veut dire faucher.

– Peut-être de l’anglais deal (« traiterdistribuer ») ou du  néerlandais delen (« partager, distribuer »).

Dailler pour certains  c'est échanger des propos plaisants et conventionnels à travers une fenêtre ou une porte.

  • Un usage dépendant des veillées est celui de dailler. — (Les passe-temps lorrains, 1854)
  • Dailler en patois meusien, c’est intriguer les filles, à la veillée, au moyen de questions burlesques ou mordantes qu’on leur lance à travers la fenêtre.  (Jean Lanher, Roger Marchal, Lorraine vivante : hommage à Jean Lanher‎, 1993).
  • Aquitaine, au sens très large,  exprimer un malheur, une malencontreuse situation subie.
    • Ça daille !

 

 

Je sais ce sujet, comme celui des abeilles menacées d'extinction, de l'oxyde de carbone piégeant notre santé, est récurrent mais nos cours d'eau sont les veines et les artères des surfaces émergées comme les vents sont les flux respiratoires. Il paraît urgent de s'en préoccuper davantage.   

 



28/04/2014
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