Val de Nauze

Un havre de centenaires.

 

 

BELVÈS

SIORAC-en-PÉRIGORD et LE COUX & BIGAROQUE

 

Elles sont nées l'une le 9 Février 1913, l'autre le 11. L'Europe, sans le savoir vraiment, se préparait à connaître une guerre, une de plus, mais celle-ci, naturellement terrible, allait prendre une épithète bien dévastatrice puisque, pour la première fois un conflit allait s'affranchir des contours territoriaux de notre vieux continent pour prendre le nom de "Première Guerre mondiale".

 

Rachel Soleilhavoup et Andrée Davion ont fêté  festoyé, ce mercredi 13, à la  maison de retraite de Belvès, pour leur centième anniversaire en présence des autres résidents, du personnel, des élus de leurs communes respectives, Le Coux et Siorac, de leurs amis et voisins. Toutes les deux ont eu des vies,  par bien des aspects semblables, ne serait ce que parce qu'elles ont été longtemps urbanisées.

 

Rachel Soleilhavoup, après s'être mariée en 1942, a tenu un commerce au Vésinet pendant "les trente glorieuses", comme elle l'a  indiqué elle même apportant des commentaires au discours de Franck Lestrade, directeur. À soixante dix ans, lorsqu'elle a décidé se retirer de la vie professionnelle, c'est au bord de la Dordogne qu'elle a souhaité résider et, après avoir suivi le cours de celle-ci, d'Argentat à Limeuil, c'est au Coux qu'elle a posé ses bagages.

Ce n'est que depuis octobre 2011 qu'elle a  intégré la maison de retraite où elle coule des jours heureux au milieu d'un environnement humain dont elle a félicité "la gentillesse, l'amabilité, la compétence et la délicieuse correction" pour reprendre ses termes. Rachel Sleilhavoup, qui a deux enfants, quatre petits enfants a eu la joie d'avoir son quatrième arrière petit-enfant deux jours avant son anniversaire.

 

 

Andrée Davion, née le 11 Février, est, elle aussi, partie très tôt à Paris, après sa naissance, à Saint Seurin-sur-l'Isle. Dans la capitale elle devint interprète d'anglais aux grands magasins du Louvres. Elle vint à Siorac pendant la seconde guerre mondiale avant de prendre un commerce alimentaire à  Bordeaux. Là elle avait pour client fidèle, Jean Pierre Rielh, un jeune étudiant en médecine qu'elle retrouva plus tard à Siorac comme médecin et maire ; ce qu'elle se plut à évoquer.
Elle a beaucoup voyagé particulièrement en Asie où son fils travaillait. Elle est, elle aussi, arrivée à la maison de retraite en 2011 où elle attend, avec impatience, les beaux jours pour faire de petites promenades qu'elle affectionne.

 

 

Toutes deux sont passionnées de lecture. Avec joie elles ont trinqué, sablé le champagne et apprécié toutes les friandises préparées par l'établissement. Dans son intervention le maire de Siorac, également médecin de l'E.H.P.A.D, s'est réjoui de fêter ses 6ème et 7ème patientes centenaires.

 

Photos Bernard Malhache.

 



16/02/2013
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