Une dernière et ultime pousse n'est pas exclue.
La féerie des sous-bois.
S'il est un thème dans notre ruralité qui est mobilisateur c'est bien celui des cèpes. Ces fantaisies sylvestres suscitent les passions les plus folles font mouvoir bien des citadins vers les ultimes bosquets de feuillus de nos campagnes et parfois, hélas, sont à l'origine de conflits plus ou moins virulents allant jusqu'à la crevaison de pneumatiques de voitures d'envahisseurs présumés des bois.
C'est, bien sûr, un plaisir de découvrir ces superbes bolets mais ces cueillettes, malheureusement, hypothèquent les maigres ressources de familles rurales qui, parfois, ont des revenus inférieurs au S.M.I.C, surtout chez les retraités. Alors, de grâce, si vous allez à la recherche de ces bijoux éphémères assurez-vous de ne pas vous exposer à une altercation possible en vous assurant de l'accord des propriétaires. Sachez aussi que le complexe morcellement parcellaire forestier peut vous amener à vous trouver chez un propriétaire qui n'apprécie pas outre mesure les cueilleurs de cèpes dans son espace privatif.
Nous n'avons pas vraiment eu ce que l'on appelle un été indien mais plusieurs belles journées favorables au miracle mycologique. Il y a 48 heures, certains promeneurs experts de ce phénomène, notaient un "fleurissement" des sous-bois. L'hypothèse de voir à nouveau les sols sylvestres ponctués de bolets n'est pas à exclure mais dans ce domaine seule la Nature demeure la grande souveraine !
Cette année, mis à part une petite pousse ponctuelle de début de saison, il aura fallu attendre la fin septembre pour voir arriver les seigneurs des sous-bois.
Comme deux frères ces cèpes de Bordeaux méritaient bien une image.
D'aucuns l'appellent, parfois, avec un manque de délicatesse à l'égard des peuples d'Afrique "Tête de nègre". Convenez que ces superbes bolets ne perdent rien de leur élégance avec un qualificatif de "tête noire".
Ce cèpe n'a pas eu le temps d'être repéré par les limaces affamées qui trouvent ces ingrédients parfaitement conformes à leur goût.
Jusqu'au passage de Bruno ces deux compagnons n'ont pas été repérés ; ce qui justifie leur vieillissement. Notons que les gastronomes raffolent bien plus de ces cèpes que des plus jeunes, certes plus beaux dans leur aspect, mais moins délicieux pour la dégustation.
Pour remplir un panier de cèpes il faut avoir de la chance, bien connaître les endroits favorables, bien observer et marcher, marcher, en silence pour ne point troubler l'environnement sylvestre qui vous accueille.
Certaines photos © sont obligeamment offertes à ce blog par Bruno Marty.
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