Bigrement doués.
Le 2 décembre, pour les passionnés d'histoire, est une date historique mais elle est plus que séculaire puisqu’elle fait référence à l’année 1851. Ce fut ce jour là que Charles Louis Napoléon Bonaparte, neveu de l'Homme du 18 Brumaire, abrogea la République par un coup d'état. La famille Bonaparte raffole de ces manœuvres anti-démocratiques. Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, qui s'était fait élire président de la République en 1848, concevait la vie politique comme étant son joujou personnel qu’il n'aurait pas aimé voir lui échapper; comme quoi, le syndrome d'hubris, l'attachement égocentrique et égoïste à tout prix au ''délice'' du pouvoir, n'est pas une innovation des ''locataires élyséens'' de la Vème République...
Ses premières tentatives de coup d'État, mal préparées (Boulogne, Strasbourg), échouent. Il est condamné à l'emprisonnement au fort de Ham. Mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour se faire élire représentant du peuple puis président de la République. Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République et lui permet, l'année suivante, de restaurer l'empire à son profit. Face à l'opposition des républicains, des libéraux de Thiers, de certains monarchistes et des catholiques (après l'unité Italienne), il donne à son pouvoir un caractère autoritaire qui s'atténue après 1859 pour laisser place, progressivement, à un « empire libéral ». [Source Wikipédia]. |
Revenons à nos moutons. Après avoir fait un petit retour en arrière avec la dictée sagelacoise du 29 novembre nous nous consacrerons aujourd’hui au 2 décembre 2015, journée de la dictée, au profit du Téléthon à Belvès.
Retour sur la dictée
du 29 novembre à Sagelat.
Pour le moins le texte de Francis est plutôt fouillé... Il y avait de quoi tourmenter les plumes les plus avisées. Les fautes tombaient comme à Gravelotte. Soulignons, hors concours, la maîtrise de cette écriture de Michèle, professeur des écoles à Sagelat, qui, elle, lorsqu'elle écrivit au tableau ce florilège de termes médicaux ne fit que 6 fautes.
Dictée ’’téléthon 2015’’.
Peur d’être malade ?
C’est que le sujet ne laisse pas indifférent. Moi-même, dès que je prends du poids, je m’aigris !
Ceux qui refusent les vaccins, auraient-ils pris les piqûres en grippe ?
Lequel d’entre nous, à la moindre claudication, n’a songé à une dégénérescence de la moelle épinière ? dès le premier gargouillis, à un syndrome de la malabsorption ? au plus petit effondrement des bourses, à ces varicocèles tant redoutées ?
Qui peut s’enorgueillir de n’avoir jamais vérifié sur Google que l’acouphène ne faisait pas partie des prodromes reconnus de la labyrinthite, les épistaxis répétées des habituelles prémices de l’apoplexie ? Quant à cette urticaire rebelle, ne siérait-il pas plutôt d’y voir un pityriasis ?
Va t’en savoir, avec les thérapeutes timorés d’aujourd’hui, qu’obnubile et inhibe le trou de la sécu !
Vous noterez que je vous ai fait grâce d’Alzheimer qui, de toute façon, n’est pas près de sombrer dans l’oubli , et surtout de Creutzfeldt-Jakob : il est vrai que cela aurait été un peu vache !
Pour départager d’éventuels ex aequo :
hypothèse , hippodrome, hypoglycémie, hypoténuse, hippocampe, hypophyse…
Francis d'Angélo.
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De gauche à droite Roseline, animatrice locale du Téléthon, Sylvie Borie, loubéjacoise, Francis d'Angélo, le maître Capello sagelacois, Marie-Noëlle, la coordinatrice départementale du Téléthon, Dominique Desplain et Christian Léothier, brillantes plumes belvésoises lors des dictées. Photo Alain Borie.
Maintenant refermons la page sagelacoise, elle a déjà fait l'objet d'un blog antérieur, et hissons nous du faubourg aux hauteurs du castrum. Là c'était beaucoup moins recherché. Les personnes qui se sont attelées à la dictée de la cité belvésoise ont seulement émis des critiques sur la longueur du texte. C'est promis la mouture de l'an prochain sera plus courte mais, probablement, plus pointue. Elle devrait porter sur une thématique périgordine et réserver quelques surprises aux autochtones.
Francis a largement mérité d'être renommé localement, alias maître Capello, car à Belvès il ne fit que 3,75 fautes à la dictée ''Aposiopèse d'un va-t-en-guerre''. Notons qu'Il est beaucoup plus facile de composer un texte ''abracadabrantesque'' puissance x que de ne pas s'empêtrer dans l'écriture d'une dictée, truffée à l'envi, de pièges.
Aposiopèse d'un va-t-en-guerre. |
Certains admirent encore l'assassin de
Sa déraison a envoyé de vie à trépas des kyrielles d'innocents et aussi de braves soudards. Tous n'étaient pas des béotiens, loin s'en faut, mais ils devaient suivre. Après avoir crié tour à tour "Vive le Roi" ou "Vive la République", ils se sont époumonés avec des "Vive le premier Consul", puis ensuite, à s'égosiller avec l'antienne "Vive l'Empereur".
Si certains de ces malheureux ont continué de garder une admiration soumise pour leur insensible guide, d'autres, certainement, ont eu un souvenir ‘’amarescent’’ de leur terrible équipée.
D'autres idolâtres veulent donner une fragile nitescence à cette époque en pointant le Code civil et le cadastre mais, rendons à César ce qui lui est dû, ces legs sont la finalité des travaux de Cambacérès et de Mollien.
Il fallait qu'il abrogeât le calendrier républicain pour sacrifier parfaitement l'œuvre collégiale et scientifique de Charles-Gilbert Romme, Claude-Joseph Ferry et Charles-François Dupuy, œuvre mise en poésie par Philippe-Nazaire-
Ce despote, exécrable tyran, bien entendu, ne pouvait savoir qu'un siècle après il inspirerait un sinistre führer. Comme tous les dictateurs, il privilégiait la force au droit. Il savait que l'assujettissement est, en quelque sorte, l'ischion du châssis d'un régime qui terrorise ceux qui s'opposent à lui.
Remarquons la cerise sur le gâteau avec une dernière note épouvantable : cet oppresseur ne manqua pas de rétablir l'esclavage, signant ainsi sa forfaiture félonne à la République qu'il crut bon d'embûcher.
Pierre Fabre.
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Quelques commentaires du vocabulaire du texte.
Aposiopèse, nom féminin.
Figure de rhétorique consistant à ne pas finir une phrase et par conséquent à suspendre sa pensée, sa réflexion. Elle est, en cela, similaire à la réticence.
Mot emprunré au grec « aposiopen », se taire.
On note la double orthographie de phantasme et de fantasme; il n'y a, là, aucun piège..
Attention aux majuscules, aux accents, aux tirets... et à tout le reste.
C'était le barème du certificat d'études des années 50 qui s'appliquait.
Difficile de ne pas trébucher. Photos Alain Borie.
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