La promenade des viaducs ; une occasion unique non renouvelable.
Le trafic ferroviaire, suspendu pour cause d'importants travaux, doit reprendre le 4 mai entre Le Buisson et Agen. Il a repris, début février, entre Périgueux et Le Buisson.
Cette inactivité a amené la conception d'une promenade pédestre le long de la ligne de Fongauffier à Larzac, soit environ 6 Km de marche, avec, au départ, un petit crochet pour découvrir l'entrée de la grotte du Drapier et entrevoir la plateforme abandonnée où une hypothèse d'implant de gare a échoué. Belvès tenait à ce que sa gare soit belvésoise et non monplaisanaise et, par ailleurs, le plus prés possible de sa localité.
Cette visite s'effectuera en présence de Jean-Marie Brunat, le chef de l'U.P S.E & Voies Périgord.
Cette visite est diligentée par l'encadrement des Sentiers d'antan qui maîtrise parfaitement les évolutions en groupe et dans des itinéraires parfois difficiles et escarpés. Elle est, néanmoins, ouverte aux personnes qui ne sont pas inscrites dans l'association et qui voudraient profiter de l'opportunité inédite qui n'est pas prête d'être à nouveau d'actualité.
Les promeneurs vont avoir quelques regards inhabituels sur ce flanc collinaire et, probablement, apprendre quelques détails au cours de la promenade.
Quatre viaducs, tous des pont-rails, ponts en arc en plein cintre, seront visités ce jour là.
Il est plus que vivement conseillé de venir bien chaussé.
La grotte du Drapier n'a été découverte qu'à l'occasion de la percée de la tranchée nord de Fongauffier. Cette grotte comporte un puits au fond duquel on entend le bruissement de l'eau qui s'écoule vers la fontaine du Drapier.
Pratiquement tous les jeunes Fongauffiérains, au coeur du siècle précédent, bien entendu à l'insu de leurs parents, se sont glissés dans le boyau conduisant à ce puits ; sans mesurer le risque considérable qu'ils prenaient d'autant plus qu'ils n'étaient pas du tout équipés. Photo Pierre Fabre.
Le viaduc de Fongauffier, 115 mètres, situé au nord de la gare de Belvès. Les bâtisseurs de la Compagnie d'Orléans lui ont donné ce nom bien qu'il soit sur le sol belvésois et aussi proche de Belvès que de Fongauffier. C'était, probablement, pour faire la différence avec l'autre viaduc, celui de la Grange.
Pour maçonner l'ouvrage il a fallu créer une sablière à Rouchy, à 500 mètres de Fongauffier, dont l'excavation est encore visible de nos jours. Photo Pierre Fabre.
Patrick Baconnier devant la "Niche à Déjean". Photo Pierre Fabre.
Le viaduc de La Grange, dit de Vaurez, 178 mètres, franchit le Gril, un affluent pérenne de la R.G de la Nauze. Photo Jacques Mossot. Structuraé.
Le viaduc de Pech Gaudou, 82 mètres, ouvrage au niveau du château de Pech Gaudou où la légende ou la petite histoire concéderait une nuit atypique et agitée au futur Henri IV, lors de sa marche royale, qui le conduisit de Nérac à Paris pour chercher sa couronne. On prête à ce monarque libertin, de culture huguenote, la boutade "Paris vaut bien une messe" justifiant son inconstance. Depuis tant d'autres ont eu une attitude aussi versatile et il n'est point besoin de remonter jusqu'à Talleyrand qui n'avait de Périgord que le nom ! Photo Jacques Mossot. Structuraé.
Le viaduc en courbe de Larzac, 301 mètres. Il existe bien peu d'ouvrages bâtis en courbe. Pour les compter les doigts d'une main suffisent pour notre Hexagone. Le modeste Rivatel passe sous le viaduc pour rejoindre la Nauze. Photo Jacques Mossot. Structuraé.
L'amorce de la courbe du viaduc. Photo Pierre Fabre.
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