Val de Nauze

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Il faut bien convenir qu'aujourd'hui appeler le Branchat, qui s'étire sur près de 2000 mètres, un cours d'eau peut faire sourire tant la durée de ses intermittences domine sur les rares et courtes périodes où il apporte ses ondes à la Nauze. Pour être plus proche de la terminologie ad hoc on devrait dire un talweg.

Le Branchat aurait été pérenne au XIX^ème siècle et au début du XX^ème. De nos jours on n'observe son écoulement que fort rarement.

Actuellement, seulement sur ses derniers hectomètres, il s'est timidement réamorcé. Son débit ne doit, néanmoins, pas dépasser quelques litres par seconde. Il est néanmoins toujours à sec au niveau du pont des Mauvelas. Il y a bientôt cinq ans qu'il a totalement tari jusqu'à cet ouvrage.

Quand les nappes sont saturées d'eau il lui arrive d'envahir les champs riverains mais c'est devenu presque rare.

Le Branchat suit sur une centaine de mètres, la voie communale du Bas de la côte à Fonfroide.

Les anciens se  souviennent certainement de la très belle fontaine, jadis constante, adjacente à l'église de Sagelat. Le trop plein de cette source alimentait le lavoir qui permettait aux familles du voisinage de venir terminer les travaux de lessives.

À une époque plus reculée, au début du XX^ème  la vaillante résurgence alimentait aussi un important bassin de plusieurs m³ qui servait d'abreuvoir   pour les animaux de la ferme. En occitan on appelait cet ouvrage une "serbe". Tous ces ouvrages déversaient leur trop plein dans le Branchat en empruntant le fossé latéral au chemin de l'église.

La cloche de la fontaine, qui doit pouvoir contenir un millier de litres d'eau, est à sec. Les quelques millimètres d'eau au fond ne proviennent pas de la résurgence mais, plutôt, de fissures de la voûte.