Val de Nauze

Le pouvoir présidentiel a 55 ans aujourd'hui.

 

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Adulé ou décrié le 18ème président de la République française prit, officiellement, par la voie institutionnelle, ses fonctions de chef de l'état le 8 janvier 1959 après une période fort trouble qui commença le 13 mai de l'année précédente.

 

L'accession au "trône républicain", faute de ne point avoir pu rétablir institutionnellement la monarchie, comme certains se plaisaient à l'affirmer, en laissant entendre à l'héritier des Bourbons qu'il aurait aimé que ce soit lui qui lui succède, de ce général-président constitue un exploit de rupture avec les traditions de la France républicaine sainement pluraliste, d'essence parlementaire. Il a obtenu le plébiscite d'une constitution que bien peu ont lue. Pour ceux qui, comme votre serviteur se sont efforcés à la lire, au premier degré, bien après compte tenu de mon âge en 1958, ils n'ont pas trouvé grand-chose de bien différent. Tout est dans la nuance et dans la finesse rédactionnelle.

Ce général-président, qui, comme ses humbles successeurs, n'avait pas, semble-t-il, une toute petite idée de sa personne, ironisa sur les inaugurations de chrysanthèmes. Il voulut que la concentration des pouvoirs revienne à la tête de l'état. Avait-il tort ? L'histoire semble lui avoir donné raison car ceux qui hurlaient à l'encontre du pouvoir personnel, c'est-à-dire du pouvoir présidentieldont un d'exception, s'en sont parfaitement accommodés et l'ont même renforcé par la suite. De nos jours bien peu de citoyens, hélas à mon goût, contestent ouvertement ce pouvoir présidentiel exorbitant  que le rédacteur de la constitution s'est bien gardé d'inscrire dans la mouture de notre Vème République.

 

La concentration, sans partage, des pouvoirs à la tête de l'état n'est remise en cause que dans les très rares exceptions où l'exécutif et le législatif ont des nuances dans leur credo.

 

Pour la petite histoire on notera, qu'au regard de l'article 49-2, la motion de censure, arme devenue quasi-inoffensive de la Vème République, surtout depuis la disparition du septennat, n'a singulièrement abouti que le 5 octobre 1962 pour défaire le gouvernement de Georges Pompidou, premier ministre du fondateur de la Vème République.  

 



08/01/2014
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