Val de Nauze

Les palmes échoient à Gilles Heyraud

 

C'est dans la bonne métropole picarde, où fut signé La paix d'Amiens, qu'un de nos concitoyens a reçu  les palmes académiques. On a donné le nom donné de paix d'Amiens à la très éphémère période calme qui s'amorça avec le Traité d'Amiens signé le 25 mars 1802 entre le Royaume-Uni, d'une part, et la France, l'Espagne et la République batave, d'autre part. La paix d'Amiens dure à peine un an et prend fin le 18 mai 1803. C'est la seule période de paix générale en Europe entre les déclarations de guerre à la France à l'automne de 1793 et la première abdication de Napoléon en 1814. Tout un symbole pour décerner cette distinction hautement pacifique. 

 

 

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Gilles Heyraud, conseiller municipal de Belvès, élu sur la liste minoritaire, vient d'obtenir les palmes académiques du Rectorat d'Amiens. Gilles Heyraud, colonel en retraite, dans une autre vie, fut délégué militaire départemental de la Somme. Il a obtenu les palmes pour ses travaux contre l'illettrisme, pour la préservation du devoir de mémoire et pour sa promotion des jeunes dans la citoyenneté.

 

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C'est Emmanuel Véziat, conseiller défense auprès du recteur de l'académie d'Amiens, qui lui a remis, le 19 novembre dernier, les insignes de chevalier.

 

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À leur création en 1808, les Palmes académiques sont un titre honorifique réservé à l'Université (qui comprend alors également les lycées — à rappeler que le baccalauréat est le 1er des grades universitaires). Il y a alors trois titres:

  • Les titulaires (qui cesse d'être conféré après 1850): titre accordé de droit au grand-maître, au chancelier, au trésorier et aux conseillers à vie;
  • Les officiers de l’université (qui devient en 1850 officier de l’Instruction publique): titre accordé de droit aux conseillers ordinaires, inspecteurs de l’Université, recteurs et inspecteurs d’académie, et aux professeurs de facultés. Il pouvait aussi être accordé aux proviseurs, censeurs et professeurs des deux premières classes des lycées « les plus recommandables par leurs talents et services »;
  • Les officiers des académies (puis à partir de 1837 officiers d’académie): titre accordé de droit aux proviseurs, censeurs, professeurs des deux premières classes des lycées et principaux des collèges. Il pouvait être accordé également à des régents de collèges, chefs d’institutions et aux autres professeurs des lycées en raison de « services éminents ».

Ce n'est qu'en 1866 que les Palmes académiques deviennent à proprement parler une décoration. À l'insigne brodé fait place un insigne métallique soutenu par un ruban, de moire noire d'abord puis violette.

 

Enfin, les Palmes académiques prennent leur physionomie actuelle en 1955, sous la forme d'un ordre à trois grades: chevalier, officier et commandeur; ce dernier grade, relativement récent, est apparu en 1955.

 

Illustration.

 

Aujourd'hui, cette distinction honore certains membres de la communauté éducative, enseignants ou non. Les modalités de son attribution ont été étendues, en 1866, à des personnes non enseignantes ayant rendu des services éminents à l'Éducation nationale, et elle peut, également, être accordée aux étrangers, et aux Français résidant à l'étranger, contribuant, activement, à l'expansion de la culture française dans le monde. Elle peut être décernée pour les artistes également, tels les chanteurs, comédiens, peintres, sculpteurs ayant contribué ou contribuant à l’expansion de l'art ou de la culture française dans le monde.

Les promotions et nominations, prises par décret du Premier ministre français sur proposition du ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ont lieu deux fois l'an: le 1er janvier et le 14 juillet. Le décret no 2002-563 du 19 avril 2002 a actualisé les conditions d'attribution.

 

Photos Rectorat d'Amiens.



26/11/2014
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