Nick Barrington fut un personnage d'exception.
Il y a moins d'un mois l'A.N.A.C.R de Belvès envoya une délégation à l'inauguration du Chemin de la Mémoire dans le Bois de Durestal ; un bois de la Forêt Barade. Très discrètement, ce jour là, un homme en grande souffrance et en fin de vie a fait l'effort de se rendre dans ce lieu de mémoire où lors de sa création il apporta, comme dans tant d'autres sites du souvenir, sa contribution photographique.
Cet homme d'exception, Nicholas Barrington, quelques semaines plus tard rendait son dernier souffle. Jeudi 11 juillet, au Funérarium de Notre Dame de Sanilhac, de nombreuses personnes des mouvances amies de la Résistances, derrière 15 drapeaux tricolores de la République française, dont celui porté par Bernard Grenier, pour le Comité cantonal de Belvès, ont rendu un hommage strictement laïque et républicain mérité à ce Britannique d'exception qui avait choisi notre pays et parlait volontiers, avec brio, notre langue dans ce Périgord qui l'a fasciné.
Un spéléologue passionné. Nick a commencé la spéléologie à l’école de Sidcot, dans le Somerset, et l'amour du monde souterrain ne le quittait jamais. Photography Métro était à ses balbutiements, mais cela n'a pas empêché le jeune Barrington, de transporter trépieds, poudre éclair, boîtes de munitions en surplus militaires et toutes sortes d'attirail photographique profondes dans les profondeurs des grottes, en amenant les autres à faire de même, afin d'obtenir le bon coup.
Un cameraman primé. Au début des années 1950, Nick a commencé par élaborer, en partant du guide de référence des grottes de Mendip, un livre qui, avec l'aide de son collègue spéléologue et géologue Dr Willie Stanton, a grandi et dont il a continué la mise à jour jusqu'à la fin des années 1970. La cinématographie était également devenu une passion, et le film de Nick 'A World Apart - A World of Caves » a remporté le prix inaugural pour le cinéma underground en 1977 à
Un gastronome avisé. Pendant ce temps, Nick et sa première femme Roly étaient propriétaires d’un restaurant très populaire dans le Somerset, “The Oak House Hôtel”. En raison des pressions liées au métier de restaurateur Nick vendit le restaurant. En 1981/82, il est devenu cameraman aux “infos” pour la chaîne aujourd'hui disparue, TSW. Filmer les politiciens et les carambolages, mais aussi des histoires plus réjouissantes, était un métier stressant. C’est alors qu’il répondit à une petite annonce et rencontra ainsi Patricia dans le Sud-Ouest de
Un meneur éclectique audacieux. Le fait qu’il ait été allergique au gluten n'a pas empêché Nick de profiter de la vie dans le Périgord, où avec sa femme, il gérait un ensemble de gites, mais organisait aussi des visites de vignobles, des vacances photo faisait des travaux de traduction pour les acheteurs anglo-saxons... Il imprimait également un calendrier annuel pour le village. En utilisant l’un de ses gadgets préférés, Nick enregistrait avec précision les coordonnées GPS de tous les monuments liés à
Nick va beaucoup nous manquer ainsi qu’à sa femme, ses enfants Piers, Miles et Laure, ses enfants et à Patrick, son frère.
Une cérémonie d'adieu émouvante. Au funérarium de Notre Dame de Sanilhac deux hommages laïques, précédant les prises de parole de la famille, furent rendus à Nick. Jean-Paul Bedoin, secrétaire départemental de l'A.N.A.C.R eut beaucoup de mal pour maîtriser son émotion
"C’est avec beaucoup de peine que nous avons appris le décès de Nicholas.
Le samedi 15 juin dernier, à Cendrieux, il était encore des nôtres à l’occasion de l’inauguration du Chemin de
Gilbert Dulac, pour l'Association des loisirs et la culture de Journiac, rappela le rôle capital que Nick Barington joua dans son village d'adoption et s'inspira dans son homélie du poète persan El Hafiz : "Tu savais qu'il ne faut pas retenir le vent ; même s'il a soufflé dans le sens de tes désirs." Toute une allégorie post mortem…
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