Val de Nauze

Monplaisant, comme l'écrasante majorité des communes rurales, va connaître une élection municipale sans le moindre suspense puisque une seule liste sera soumise aux suffrages des citoyens.

Depuis la Libération les Monplaisanais étaient habitués à choisir entre deux listes dont une était coiffée par un S.F.I.O, l'ancêtre de ce que certains appellent, encore, le P.S, et l'autre était ouverte par une personne proche de la mouvance M.R.P. Monplaisant, commune de gauche, s'affranchissait des clivages et envoyait au conseil municipal des élus des deux listes. La municipalité Salanier, première version, a même pratiqué une ouverture en élisant en 1965, pour une période, Jean-Élie Chaumel, maire-adjoint.

Après le départ de Pierre Salanier c'est son fils Paul qui prit le relais pour six mandatures.

En 2008 quand Paul Salanier mit un terme à sa "dynastie" ses deux adjoints constituèrent, l'un et l'autre, une liste et, ô surprise, celui qui était pressenti vainqueur dut voir la victoire lui échapper. D'aucuns ont même manipulé la métaphore de "David et Goliath" !

L'équipe de Jean-Bernard Lalue, qui évite de se placer ouvertement dans une mouvance politique, choisit, il y a 6 ans, deux maires-adjointes, ce qui n'a rien de particulièrement inédit, mais, plus surprenant, une des deux, par ailleurs la seule du canton, ne cachait pas son apparentement à la gauche la plus réactive. Ce fut là une ouverture généreuse et anticonformiste dans une assemblée communale qui, jusqu'alors, avait une méthode pointilleuse pour repousser cette élégante magnanimité.

Sandrine Esminger, Jean-Claude Gamot et Marie-Claude Ribatet vont entrer au conseil municipal. Pour Jean-Claude ce sera un retour. Nul ne doute de leurs qualités respectives.

Après six années de travaux reconnus et remarqués, probablement, aussi de quelques fautes mineures, qui n'en commet pas, il fallait envisager, en mesurant le bilan, de "restructurer" l'équipe avec les ajustements de circonstances. Tous les élus de la liste majoritaire sortante ont donc décidé de repartir avec le même assembleur mais pour l'élue la plus progressiste qui, néanmoins, aurait fait l'effort de repartir, "on" lui a discrètement fait sentir que si elle souhaitait rester elle ne conserverait pas ses prérogatives de maire-adjointe.

François Hache, Jacques Eutrope et Joëlle Krebs-Calès, trois élus particulièrement compétents, ne siègeront plus au conseil municipal. Ces trois sortants, de sensibilités différentes, ont tous eu, à leur manière, une approche réactive et vivifiante dans le grand débat de notre siècle glissant. Il paraît permis de penser que ces départs vont laisser des regrets à Monplaisant et, vraisemblablement, un peu ailleurs.
 

Naturellement il ne m'appartient pas de m'immiscer dans les décisions de l'aréopage municipal monplaisanais… ni d'aucun autre d'ailleurs. Qu'il me soit, cependant, permis, tant à titre citoyen qu'à titre personnel, de regretter que cette césure de l'ostracisme viscéral, pour ne pas dite détestable, des dominants, n'ait pas été renouvelée.

Voici la liste des candidats dans l'ordre donné à la presse par les services préfectoraux. 

Prochain regard nous irons côté ouest, en lisière de Bessède, à St Pardoux & Vielvic.