Un montagnard seul ne constitue pas une cordée.
Ces premiers jours de l'année civile -et ce n'est pas une nouveauté- se prêtent à l'échange des voeux.
Je manquerais à tous mes devoirs si je ne répondais pas à celles et à ceux qui m'ont adressé les leurs.
Photo Bruno Monginoux. wwwphoto-paysage.com
Certaines et certains, par générosité ou, peut-être, par un rien de sympathie m'ont fait savoir qu'elles, ou qu'ils, regretteraient que les blogs de Fongauffier-sur-Nauze et de Val de Nauze disparaissent fin août.
Je reviens une dernière fois sur la création de ces liens. Au départ ils ont été conçus pour accompagner la félibrée dans les profondeurs de la ruralité la plus reculée de notre canton, pour suivre les avancées de la nouvelle maison commune de Monplaisant, pour présenter la restauration de la salle des fêtes de Sagelat et, enfin, pour rappeler, qu'en 2011, il y avait tout juste un demi-siècle que l'Amicale laïque de Sagelat portait sur les fonts baptismaux laïques sa troupe de théâtre.
J'avais, par ailleurs, l'intention de valoriser le moyen Val de Nauze autour du village de Fongauffier. Cette bourgade se situe au coeur d'un découpage de la plus fine perversité. Susciter l'idée qu'il faudrait rechercher un moyen de mettre un terme à cette complexité, qui n'est pas l'avancée d'un atout maître pour son épanouissement, n'aurait pas du sembler incohérent.
Mouton noir, bien calé dans ma bergerie, je rappelle que, sauf phénomène imprévisible, je n'ai nullement l'intention de rouvrir un plumier bien replié pour les futures échéances électorales qui, a priori, ne devraient pas réserver de surprise à Sagelat où la liste "officielle" conformément à la tradition locale ne devrait pas être inquiétée*. Si, à Monplaisant, il peut, éventuellement, hégémonie de la sensibilité nationale dominante oblige, y avoir quelques inconnues cela ne remettra certainement pas en cause la géométrie territoriale.
Les blogs avaient surtout comme ambitions d'avoir une finalité collégiale, de mailler les deux rives de la Nauze et de valoriser la vie locale par une mission intergénérationnelle d'accompagnement des associations formelles ou informelles. Ils se voulaient aussi d'être un vecteur de regard de la nature en souffrance et de pointage des dysfonctionnements afin, autant que faire se peut, de tenter d'apporter des solutions. L’échec paraît tout aussi sévère dans le domaine de la micro petite histoire et du lien de proximité dans une ruralité éparse.
Le revers le plus sérieux, pour ne pas dire cinglant, tient au fait qu’à ce jour, mis à part quelques petites contributions qui peuvent se compter sur les doigts d’une seule main, ces blogs vivent avec une seule plume, pardon un seul clavier, et c’est là que l’échec s'avère sans appel.
Un montagnard seul ne peut composer une cordée.
La Nauze n’est pas le Gave pyrénéen qui, selon certains, a connu des miracles et d’ici fin août il paraît hautement improbable qu’un collectif se bâtisse pour reprendre ces blogs.
P.F
* A Sagelat une tradition séculaire, bien ancrée, veut que la liste de l’appareil, héritage des listes officielles du Second Empire, soit plébiscitée. Autrefois on utilisait la terminologie dévalorisante de « contre liste » pour parler de ceux qui n’avaient pas leur place sur la liste de l’appareil municipal et avaient, néanmoins, l'insolence de s'inviter dans le débat électoral.
La seule élection mouvementée, il y a près de 40 ans, contestable puisque l’élu clé déterminant, le onzième dans l'ordre du tableau, celui qui bouscula l'égalité numérique, au regard de l’article 228 du code électoral, sauf erreur, n’était, a priori, pas éligible, n’a pas été contestée.
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